Nissan Juke 2 : qualités, défauts et bilan fiabilité

Le Nissan Juke 1ère génération a rencontré un grand succès. En septembre 2019, après une carrière longue de près de 9 ans, Nissan a renouvelé son modèle-phare en le modernisant sur le plan esthétique comme sur le plan technique. Si ce crossover urbain se vend beaucoup moins que par le passé, se montre-t-il au moins fiable ?

Nissan Juke 2 : ses qualités et ses défauts

Le 1er Juke a longtemps eu une longueur d'avance sur le plan du style. Le second se devait de conserver ce design si attrayant d'autant plus que la concurrence s'est largement accrue ces dernières années. Cependant le visage de batracien qui a tant fait parler a finalement laissé place à une face avant un peu plus consensuelle mais non dénuée de charme. Pour le reste, on retrouve une présentation pimpante tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. De nombreux coloris sont disponibles avec plusieurs combinaisons bi-ton très appréciées par la clientèle.
Parmi ses autres qualités, on peut citer sa tenue de route qui se rapproche toujours de celle d'un kart et un confort de bon niveau tant qu'on évite les immenses jantes de 19 pouces.
L'espace réservé aux passagers arrière est en amélioration mais sans être exceptionnel pour autant. Heureusement, le coffre affiche enfin un volume très correct : 422 litres. De quoi accueillir les bagages d'une petite famille. Mais attention, vous profiterez de cette bonne capacité uniquement si vous choisissez la motorisation essence car si vous optez pour l'hybride, le volume de la soute tombe alors à seulement 354 litres, la faute à la batterie implantée sous le plancher du coffre.

Détail esthétique conservé du premier modèle : à la base du levier de vitesses, on retrouve ce dessin si caractéristique qui rappelle le réservoir d'une moto...

Le restylage a clairement modifié le haut de la planche de bord...

Au rayon des défauts, la garde au toit est un peu limitée à l'arrière. Les plus grands seront gênés. Comme c'est de plus en plus souvent le cas sur les voitures modernes, le style a été placé au premier plan du cahier des charges lors de la conception. Un reproche que l'on peut plus difficilement faire aux compactes, comme les VW Golf 7 et Ford Focus 4 que nous avons passées en revue dans de précédents articles.
Un autre point négatif : le faible nombre de motorisations proposé. Le petit bloc essence 1 litre DIG-T de 117 chevaux (une puissance ramenée à 114 ch courant 2020 de façon à diminuer le niveau de pollution et l'impact du malus écologique) est longtemps resté l'unique proposition. Proposant des performances assez correctes dans l'ensemble mais pas non plus exceptionnelles et se montrant relativement gourmand, il a été secondé par une proposition hybride de 143 ch identique à celle proposée sur le Renault Captur. Petit inconvénient : la boîte auto manque un peu de réactivité ce qui empêche de tirer pleinement profit de ce système hybride 100 % autonome au demeurant plutôt réussi. Le système des Toyota Yaris et Yaris Cross, bien différent sur le plan technique, permet de ne pas souffrir de ce phénomène, même si la technique Toyota entraîne toujours un petit phénomène de patinage absent sur le Juke. Il faut croire qu'aucun système n'est parfait...
Si l'hybride représente désormais 50 % des ventes, il réclame un certain budget en comparaison de l'offre essence, même si les économies de carburant sont réelles, en particulier en ville.

... sans modifier l'extérieur à quelques petits détails près, quasiment invisibles à l'œil nu.

Nissan Juke 2 : le bilan fiabilité

Produit au Royaume-Uni, ce "petit" SUV (long de 4.21 m quand même) fait preuve d'une bonne fiabilité. Un vrai point positif !
Le moteur 1.0 L DIG-T à 3-cylindres ne semble pas présenter de pannes graves récurrentes. Certains propriétaires lui ont reproché un régime de ralenti un peu trop élevé. Quelques défaillances du turbo sont également à signaler.
Concernant la proposition hybride, si le 1.6 L essence de 94 ch ne présente pas de gros dysfonctionnements, c'est au niveau de la transmission que les choses se gâtent. La boîte peut se montrer hésitante ou propulser le moteur dans les hauts régimes sans nécessité. On ne peut pas vraiment parler de problèmes de fiabilité mais plus d'un souci de conception. Une conduite coulée permet de limiter le phénomène. Sans aucun lien, un rappel a été réalisé au cours de l'été 2023 afin d'apporter un correctif au logiciel qui gère le système hybride, celui-ci pouvant entraîner des calages ou des tremblements. Seuls les véhicules assemblés du 16 juin au 14 décembre 2022 étaient concernés.
Parmi les équipements, l'écran multifonctions présent sur le tableau de bord affiche parfois des données erronées. Les écrans tactiles situés en haut de la console centrale peuvent se figer, demandant dans certains cas une reprogrammation en atelier.
Pour information, un rappel a été lancé en 2021 pour vérifier le système de verrouillage des dossiers arrière, ces derniers risquaient de ne pas être suffisamment maintenus en cas d'accident. Seuls les Juke produits entre le 18 septembre 2019 et le 28 août 2020 étaient concernés.

En conclusion

Les problèmes sont rares, ce qui fait de ce Nissan Juke 2ème génération un très bon modèle sur le marché de l'occasion. La seule véritable faiblesse provient de la boîte auto présente sur l'hybride qui demeure trop lente et peu réactive. Un inconvénient que le restylage intervenu début 2024 ne semble pas avoir éradiqué...