7 Septembre 2023 " Olivier " Tags : Guide d'achat
C'est certainement la voiture plaisir par excellence, celle qui a en plus le mérite d'être accessible, je veux parler de la Mazda MX-5. Très prisée des collectionneurs dans sa première version "NA", sa remplaçante baptisée logiquement "NB" présente l'avantage d'avoir gommé une bonne partie des petits défauts de sa devancière. Et si c'était elle la meilleure "Miata" ?
Qui n'a jamais rêvé de conduire une voiture légère, les fesses au ras du sol, avec une position de conduite qui rappelle celle d'une monoplace de compétition ? Voilà, tout est résumé en une phrase, les Mazda MX-5 toutes générations confondues, offrent ce plaisir de conduite inégalable, qu'on peut atteindre sans avoir besoin de dompter un moteur de 500 chevaux.
Si la première version est sortie en 1989, celle qui l'a remplacée et qui nous intéresse aujourd'hui a vu le jour en 1998 et a officié jusqu'en 2005. Fini les phares escamotables, fini les rondeurs, ce tout nouveau modèle gagne en prestance. Si les changements esthétiques sont notables, on reconnaît malgré tout immédiatement le petit roadster japonais, baptisé d'ailleurs Eunos roadster au Japon.
Autre avantage et non des moindres, sa tenue de route. Avec un poids dépassant à peine la tonne, des dimensions très raisonnables (longueur : 3.98 m, largeur : 1.86 m), la voiture se montre agile tout en offrant ce qu'il faut de rigueur. Ajoutez à cela le génial levier de vitesses que l'on manipule comme un joystick, sa direction très précise et réactive et vous comprendrez pourquoi cette "machine" donne rapidement le sourire.
Le plaisir n'est heureusement pas gâché par la fiabilité générale qui se montre clairement à la hauteur. Eh oui, c'est ça la qualité Mazda !
Un niveau de fiabilité que l'on retrouve sous le capot. Deux motorisations essence ont été proposées : un petit 1.6L de 110 chevaux et un 1.8L de 140/145 ch. Le plus petit bloc se montre agréable mais manque un peu de puissance et de couple pour en faire une sportive même s'il parvient à réaliser le 0 à 100 km/h en un tout petit moins de 10 secondes. Au moins, ses consommations restent relativement raisonnables (environ 8 L/100 km). Le second se montre logiquement plus nerveux, plus performant, et ne rechigne pas à monter dans les tours. Lequel choisir ? Eh bien, le choix entre ces deux moteurs se fera en fonction de votre goût pour la balade tranquille cheveux au vent ou l'envie d'être (légèrement) décoiffé...
En soi, la fiche technique de ce petit bloc 1.6 de 110 ch n'a rien d'exceptionnelle. Des caractéristiques techniques simples pour un résultat très convaincant.
Autre point positif : le prix. Cette génération "NB" est clairement dans le creux de la vague. Et c'est tant mieux, car grâce à une cote encore très raisonnable, il y a vraiment de belles affaires à réaliser sur le marché de l'occasion. De plus l'offre ne manque pas, cette MX-5 a eu un joli petit succès en France. Un joli modèle équipé du moteur 1.6 de 110 ch, affichant entre 100 000 et 150 000 km, se négocie à un tarif compris entre 5 000 et 7 000 €. Un budget qu'il faudra augmenter d'environ 1 000 € pour vous offrir le plus dynamique 1.8L. Si après cela vous ne craquez pas...
Enfin, Mazda a eu la bonne idée de commercialiser de nombreuses séries limitées. De quoi acheter le modèle qui vous plait. Il y a même eu un coupé produit à seulement 179 exemplaires et réservé au marché japonais. Cela relève de l'anecdote car il reste impossible à trouver en France et compte tenu de sa toute petite diffusion au pays du soleil levant, l'importer relèverait du miracle.
L'histoire de la MX-5 NB ne serait pas complète si nous n'avions pas évoqué cette version coupé qui aurait très certainement pu fonctionner chez nous...
Pour être honnête, les défauts sont difficiles à trouver. Enfin, il y en a quand même un qui est devenu gênant : la corrosion. Cette génération a tendance à rouiller au niveau du châssis. Cet inconvénient a encore plus de chance de survenir si le véhicule a circulé en régions pluvieuses et/ou montagneuses, une zone où les routes fréquemment salées ont tendance à envenimer les choses.
Autre petit grief, on pourrait presque regretter l'absence de moteurs plus puissants. Ce n'est pas véritablement la philosophie de ce cabriolet qui veut privilégier le plaisir de conduite à travers un poids contenu et une motorisation adaptée (vous connaissez l'adage "light is right"), mais on n'aurait pas été contre 20 ou 30 chevaux supplémentaires, d'autant plus que cela n'aurait pas mis en péril sa tenue de route.
Côté coffre, il faudra voyager léger. La "soute" propose un volume de seulement 144 litres. Un peu juste même pour deux...
Enfin, les modèles 100 % d'origine sont de plus en plus rares. Les modifications esthétiques et techniques ne produisent pas toujours l'effet escompté et cela peut clairement nuire à la fiabilité globale de l'auto. Privilégiez un modèle non modifié et non personnalisé.
Un intérieur un peu tristounet mais qui vieillit plutôt bien. Plusieurs séries limitées ont proposé des ambiances plus sympathiques.
On l'a évoqué plus haut, le bilan fiabilité de cette youngtimer est plus que positif, fidèle à la réputation de la marque. La mécanique est très solide. On notera cependant quelques problèmes bien connus au niveau du faisceau d'allumage. Quelques soucis de bobines (ratés d'allumage ou vibrations à froid) et de capteur PMH (difficultés à redémarrer moteur chaud) sont à signaler.
Nous ne serions pas complets dans ce guide d'achat si nous n'évoquions pas le catalyseur dont l'endurance ne dépasse en général pas les 150 000 km. C'est un point à vérifier avant l'achat car c'est une pièce assez coûteuse.
Autre désagrément de taille dont nous parlions précédemment : la corrosion. Il est vivement conseillé d'inspecter les soubassements de la voiture convoitée. Regardez notamment le plancher, les longerons, les berceaux, les arches de roue, les triangles de suspension, les ressorts, le fond du coffre, le bac à batterie, etc... La rouille a tendance à s'inviter un peu partout.
Jetez un œil également au niveau des trous d'évacuation d'eau qui se bouchent facilement près des passages de roues arrière, ce qui finit par faire pourrir la tôle.
La capote devra aussi faire l'objet d'un contrôle attentif. Avec le temps, elle peut avoir tendance à se défraîchir. Autre grief, la lunette arrière en verre peut avoir tendance à se desceller.
Côté électricité, les avaries sont très rares. Le risque de faux contacts est faible, témoignant de l'excellent travail effectué par Mazda en la matière.
Enfin, assurez-vous que l'entretien courant a été fait selon les préconisations du constructeur en demandant les factures à l'ancien propriétaire. Pour rappel, la vidange de l'huile moteur doit être faite tous les ans ou 10 000 km. Les filtres à air et à essence, la courroie d'accessoires, les liquides de frein et de refroidissement doivent en principe être remplacés tous les deux ans ou tous les 40 000 km. Concernant la vidange de la boîte de vitesses et du pont, c'est une intervention à réaliser tous les 4 ans ou 80 000 km. Enfin, la courroie de distribution est à remplacer tous les 6 ans ou 90 000 km.
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