11 Avril 2020 " Olivier " Tags : Pratique Guide d'achat
Quand on est passionné de voiture et que le printemps arrive, les envies de cabriolet remontent logiquement à la surface. Quoi de mieux que de rouler à l'air libre, cheveux au vent, et profiter pleinement du son d'une belle motorisation... Mais il faut bien l'avouer, le choix parmi les cabriolets neufs "accessibles" se restreint petit à petit. Malgré tout, il existe encore quelques modèles susceptibles de vous offrir le plaisir que vous recherchez...
Comme évoqué en introduction, il devient difficile de trouver des cabriolets neufs à des prix raisonnables. Si le choix devient plus large en montant en gamme, sous la barre des 30 000 €, ce qui constitue déjà un budget confortable, les propositions sont limitées. Nous avons relevé 5 modèles, quatre classiques et un plus exotique, correspondant aux critères retenus.
En 1989, Mazda a eu la bonne idée de sortir un joli petit cabriolet, sympathique et pas trop cher. Ayant rapidement connu le succès, le constructeur japonais s'est fait une place de choix sur le marché et perpétue ainsi la tradition depuis plus de 30 ans. Après les 3 premiers modèles baptisés NA, NB et NC, Mazda a logiquement donné le nom de code ND à son dernier modèle commercialisé en 2015. Proposé avec deux moteurs essence atmosphériques, un 4-cylindres 1.5 de 132 chevaux et un bloc plus costaud de 2 litres de cylindrée et 184 ch, le roadster japonais procure un véritable plaisir grâce à son poids réduit, sa tenue de route dynamique et sa puissance déjà très honorable dès la motorisation d'entrée de gamme. Allant à contre-courant de la mode actuelle, Mazda propose des moteurs dits à fort taux de compression, dotés de bonnes performances et de consommations relativement raisonnables. Ainsi, la Mazda MX-5 d'entrée de gamme propulsée par le vaillant bloc 1.5 SkyActiv-G de 132 ch, effectue le 0 à 100 km en 8.3 secondes et consomme 6.3 L/100 km selon les chiffres officiels en normes WLTP. Commercialisé à partir de 28 900 €, le cabriolet nippon peut paraître cher mais son prix demeure faible compte tenu du plaisir qu'il apporte et de la quasi absence de concurrence à ce niveau de gamme. Avec un taux de CO2 de 142 g/km, il faudra prévoir un petit malus de 150 € en complément du prix d'achat selon le barème WLTP 2020.
Le meilleur cabriolet plaisir ? En tout cas, c'est l'un des derniers... Si vous le trouvez trop cher, ce MX-5 se trouve assez facilement en occasion.
Mazda a sorti une version RF, doté d'un style coupé-cabriolet très réussi. Plus cher de 2500 €, ce "Retractable Fastback" est le seul à pouvoir bénéficier d'une boîte automatique à 6 rapports sur le moteur 2.0 seulement (+1800 €). Mais chut, on dépasse le budget...
En relançant la marque Mini, BMW a réussi un coup de génie. Véritable succès, la gamme Mini s'est déclinée ces dernières années en coupé, break, tout-terrain et bien entendu en cabriolet. En plus d'être joli, le Cab anglo-allemand conserve le plaisir de conduite procuré par celle dont il dérive, grâce à un comportement proche de celui d'un kart. Comme la Mazda MX-5 classique, la Mini cabrio est fidèle à la capote en toile, de façon à ne pas trop empiéter sur le coffre, déjà relativement restreint en temps normal, et surtout pour éviter de pénaliser son poids et par conséquent ses performances et sa tenue de route. Proposé à un peu plus de 26 000 € en entrée de gamme, la Mini One est alors motorisée par un 3-cylindres essence turbo développant 1.5 L de cylindrée et 102 chevaux. Suffisant au quotidien, ce moteur permet de réaliser l'exercice du 0 à 100 km/h en 10.9 s pour une consommation mixte officielle mesurée à 6.2 L/100 km. Pour les plus pressés, la Cooper cabriolet est également proposée à moins de 30 000 € et profite d'un bloc de 136 ch, plus performant. Au dessus, on trouve la bouillonnante Cooper S de 192 ch mais là, on est clairement hors budget... Prévoir un petit malus dans tous les cas, même sur la motorisation de base.
La Mini est un cabriolet à 4 places. En réalité, il s'agit plus d'un 2+2, même si les places arrière restent relativement correctes.
Peut-on vraiment parler de cabriolet quand on évoque la Fiat 500 C ? Si la Mini se découvre totalement, ce n'est pas le cas de sa concurrente italienne, qui comme elle, joue avec la fibre nostalgique de ses clients. Même si l'italienne fait plus office de voiture découvrable que de cabriolet à proprement parler, ne boudons pas notre plaisir, d'autant plus que le pot de yaourt se négocie à des tarifs très intéressants. Proposée aux alentours de 18 000 €, la 500 sans toit est très compétitive. C'est aussi grâce au fait que la marque italienne propose sa citadine avec un moteur de seulement 70 ch. Avec sa petite cylindrée d'un litre et son système micro-hybride, ce tout nouveau moteur qui va à terme remplacer l'ancien 1.2 Fire de 69 ch, permet de réaliser des accélérations suffisantes en ville et en périphérie (0 à 100 km/h en 13.8 s) mais sa polyvalence demeure limitée. Au moins, ce moteur permet d'optimiser le niveau de consommations (5.4 L en cycle mixte WLTP) et place la 500 en zone neutre du malus écologique.
La 500 continue de faire craquer les foules. Et pour moins de 20 000 € en cabriolet, elle est à vous !
La Smart Fortwo cabrio présente le même inconvénient que la Fiat 500 : elle n'est pas non plus un véritable cabriolet. Et elle est pénalisée par un autre point faible : elle ne propose que deux places, même si il faut bien l'avouer, les deux places arrière de l'italienne sont à réserver à des enfants. Au moins, la Smart conserve un gabarit de vraie citadine, ce qui lui permet de se faufiler facilement en ville. Conçue en collaboration avec Renault, on retrouve les moteurs de la cousine Twingo et notamment le petit 1.0 atmo de 71 ch et le plus nerveux 0.9 turbo de 90 ch. Exonérée de malus dans les deux cas, disponible à partir de 16 000 € environ, la Smart thermique demeure la moins chère de ce comparatif. Ce n'est pas le cas de la récente version EQ 100 % électrique de 82 chevaux commercialisée au tarif de 29 800 €, hors bonus écologique. Mais attention, l'autonomie ne dépasse pas les 130 km ce qui limitera la longueur des balades cheveux au vent...
Petit gabarit mais petit prix... En version turbo essence 90 ch, la Fortwo se montre très nerveuse. De quoi être en mesure de prendre la route décapoté sans arrière pensée...
Si les modèles précédents vous semblent trop communs, cette proposition risque de vous plaire. Nous allons clore ce guide d'achat avec l'atypique Secma F16. Voiture de sport ou buggy, on ne sait pas vraiment comment la qualifier. Ce qui est sûr, c'est qu'il s'agit bien d'un cabriolet doté de seulement deux places assises. Equipé d'un moteur Renault, le bien connu 1.6 16v atmo développant ici 105 ch et installé en position centrale arrière, ce modèle 100 % fabriqué en France réalise le 0 à 100 km/h en seulement 5.9 secondes grâce à son poids très contenu (560 kg) et sa boîte de vitesse manuelle assez courte. Equipée d'un moteur dont la réputation de fiabilité n'est plus à faire, cette voiture reste de conception simple et fabriquée à partir de pièces reprises de nombreux autres modèles français. Reste à évoquer le prix : cette F16 est vendue un peu moins de 20 000 € en entrée de gamme. Peu connu, ce cab est un véritable moyen de "rouler différent".
Insolite voire unique, la F16 porte le nom d'un avion de chasse et ce n'est pas pour rien... Un rapport prix-plaisir imbattable !
Initialement, la Caterham Seven 165 devait faire partie de notre sélection. Mais après plusieurs recherches, Caterham a supprimé discrètement son modèle le moins cher de son catalogue pour une raison incompréhensible. C'est tellement dommage que nous avons quand même décidé d'en parler, d'autant plus qu'un espoir est possible... Avec un peu moins de 500 kg sur la balance, l'anglaise correspondait tout à fait à l'adage "light is right" et pouvait se permettre d'être propulsée par un petit moteur. En l'occurrence, il s'agissait d'un tout petit bloc 3 cylindres turbocompressé de 660 cm3 fourni par Suzuki qui développait la puissance de 80 chevaux. Pour ceux qui s'inquiétaient d'un éventuel déficit de puissance, aucune crainte à avoir, les accélérations et les reprises étaient bien suffisantes pour offrir des sensations dignes de ce nom, d'autant plus que ces dernières étaient décuplées par la position de conduite au ras du sol et l'absence de roulis. Et le prix dans tout ça ? Le petit constructeur britannique avait eu la bonne idée de maintenir le prix d'appel de son petit jouet juste sous la barre des 30 000 €. En clair, cette Cat profitait de nombreux points forts et avait le mérite de sortir de l'ordinaire. Pour rester pleinement objectif, elle souffrait malgré tout de deux principaux inconvénients : son confort et le manque de capacité de son "coffre" qui obligeait à voyager léger... Si vous êtes intéressé, il reste le marché de l'occasion ou bien il faudra attendre que la marque old school britannique se décide à relancer la carrière de son modèle d'appel comme certains bruits de couloir pourraient le laisser penser. Affaire à suivre...
La puissance ne sert à rien si on ne sait pas l'exploiter. C'était le credo de cette version 165 qui proposait seulement 80 ch. Espérons que Caterham relance sa production dans un futur proche...
Mise à jour : Il aura fallu attendre le mois de septembre 2021 pour redécouvrir avec plaisir le pare-chocs de la Caterham d'entrée de gamme. Elle s'appelle désormais "170" et embarque toujours le petit 3-cylindres turbo Suzuki, ce dernier développe désormais 84 chevaux pour un poids en légère baisse de 440 kg. Avec un tel rapport poids/puissance, le 0 à 100 km/h est réalisé en moins de 7 secondes ! Et bonne nouvelle, le prix reste inférieur à 30 000 €... HT. Il faudra ajouter à ce prix attractif la TVA locale ainsi que les quelques taxes obligatoires...
Cette Caterham Seven 170 procure un réel plaisir sur la route pour un prix modique. Si vous trouvez mieux...
Puisque nous sommes dans une "sélection plaisir", vous serez peut-être intéressés par nos propositions de coupés. Si c'est le cas, cliquez ici.
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