1 Avril 2017 " Olivier " Tags : Renault
Qui ne connaît pas la Twingo ? La première avait beaucoup étonné lors de sa sortie en 1993. Pour la seconde, Renault avait été beaucoup plus consensuel, en choisissant de rompre totalement avec le côté ludique et pratique de sa devancière. Avec cette troisième version, la marque au losange fait preuve de beaucoup plus d’audace sur le plan stylistique comme sur le plan technique…
Cette Twingo 3 ne passe pas inaperçue dans le paysage automobile, c’est indéniable. A sa sortie, certains lui trouvaient un petit air de ressemblance avec la Fiat 500. Même si officiellement, c'est la Renault 5 qui a inspiré les designers Renault, il n'est pas impossible que ces derniers aient regardé également du côté de l'italienne lorsqu'ils ont dessiné le profil de la française... Qu'importe, le rendu final est très sympathique !
A l’intérieur, la présentation est plutôt agréable, jeune et dynamique. Malheureusement, les louanges s’arrêtent là car même sur cette version haute, les plastiques font vraiment cheap et les assemblages sont parfois grossiers. Notre version d’essai n’avait que 2000 km au compteur et des bruits de mobilier se faisaient déjà entendre. A ce niveau-là, cette Twingo 3 marque clairement le pas par rapport à la version précédente.
A l’arrière, il y a de la place pour les jambes, c’est même plutôt étonnant compte tenu de la longueur de cette petite auto (3.59 m). En fait, cette bonne habitabilité a été obtenue grâce à un empattement (l’espace entre le centre de la roue avant et celui de la roue arrière) supérieur à la moyenne de la catégorie.
Ceci dit, les places arrière présentent un inconvénient pour les enfants : un peu engoncés et n'étant pas en mesure de suivre pleinement la route à cause des larges sièges avants, ces derniers risquent de souffrir du mal des transports, un problème qui peut être accentué par les vocalises du moteur qui est placé juste derrière la banquette.
Et le coffre dans tout ça ? Eh bien, sans être très grand, il demeure dans la moyenne de la catégorie en proposant environ 200 litres de volume de chargement. Il n’a que deux petits défauts : son seuil de chargement est assez haut car il est situé au dessus du moteur et si vous ne bénéficiez pas du déverrouillage du coffre à distance, il faudra alors appuyer sur le bouton caché juste au dessus de la plaque d’immatriculation. Ce n’est pas particulièrement pratique et ce fameux bouton sera continuellement sale compte tenu de son emplacement.
Une dernière chose concernant le coffre : sur les premiers modèles, le moteur avait tendance à générer de la chaleur et ainsi chauffer son contenu. Soyez rassurés, Renault a réagi et installe désormais une mousse isolante plus épaisse afin d’éviter ce petit désagrément.
Vous allez me dire, mais à quoi sert l’avant ? Eh bien, à presque rien. Il n’y a aucun rangement supplémentaire comme on aurait pu l’espérer. Il s’agit simplement d’une zone de déformation en cas d’accident. En revanche, comme le moteur n’est pas facile d’accès, le capot glisse afin de permettre les opérations classiques de mise à niveau des liquides de frein et de refroidissement.
Pour faire glisser le capot, il suffit de retirer les caches de part et d'autre de la calandre puis d'insérer la clé de contact.
Nous en avons parlé brièvement au-dessus, la particularité technique de cette Twingo 3 ème du nom réside dans son moteur installé à l’arrière. Pourquoi avoir opté pour une telle architecture ? Tout simplement pour favoriser les manœuvres car l’espace gagné à l’avant profite aux roues qui bénéficient ainsi d’une plus grande amplitude. Et pour l’avoir testé en ville, c’est clairement un atout et c’est finalement ce qu’on attend lorsqu’on conduit une citadine.
Que ceux qui craignent pour la tenue de route se rassurent, cette Twingo n'est absolument pas dangereuse. Elle présente un comportement très rassurant malgré son moteur situé à l’arrière et ses roues arrière motrices. En augmentant sérieusement le rythme, un léger sous-virage (la voiture a tendance à élargir la trajectoire désirée) se fait ressentir dans un premier temps. Et même si malgré tout, vous continuez à la pousser dans ses retranchements, l’antidérapage ESP livré de série (dès la finition d’entrée de gamme) interviendra immédiatement dès que le train arrière commencera à glisser (phénomène de survirage). Certes, ce n'est pas une voiture joueuse, ni même dynamique avec sa tendance à prendre du roulis, mais impossible de se faire peur à son bord contrairement à certaines idées reçues. Finalement, le seul véritable défaut de cette Twingo provient de sa sensibilité au vent latéral.
De l'avis général, cette "Twing" est plutôt mignonne. Qu'en pensez-vous ? Si vous trouvez ce noir pas assez gai, depuis le restylage, des coloris nouveaux et plus sympathiques sont proposés.
Comme sur la Twingo 2, le confort n’a pas été oublié, les suspensions un peu fermes mais plutôt bien calibrées pour une citadine épargnent votre dos. Il n’y a finalement que les sièges qui n’offrent pas le maintien attendu, ce qui est souvent le cas sur les citadines.
C’est d’autant plus dommage que cette Twingo 3 pourra vous emmener en week-end sans le moindre problème grâce à sa motorisation TCe développant une puissance de 90 chevaux (passée à 95 ch sans autre modification lors du restylage). Ce 3 cylindres turbo, à la sonorité métallique, lui offre des performances de petite bombinette. Particulièrement dynamique sur les 3 premiers rapports, les montées en régime sont franches et ce moteur n’a pas peur de monter dans les tours. Ceci dit, il faut composer avec un creux assez net à bas régime, ce qui accentue la sensation de performances une fois que le turbo se déclenche, mais qui peut s’avérer gênant en ville.
Autre petit grief : il distille quelques à-coups désagréables à chaque relance. C’est dommage car sur la Dacia Sandero essayée il y a quelques temps, ce TCE 90 était dépourvu de ce défaut.
Coté consommations, comme d’habitude, Renault (comme les autres constructeurs...) annonce des chiffres très optimistes. Avec en théorie une consommation mixte de 4.3 l / 100 km, il faudra prévoir entre 5 l et 5.5 l de SP95 à condition de ne pas trop solliciter le moteur qui ne demande que ça...
Même avec son petit réservoir de 35 litres, son autonomie dépasse les 600 km.
Notre Twingo TCE 90 ch, ici en finition Intens, est facturée au prix de 14 900 € (tarif janvier 2019 mis à jour) avec un équipement correct mais pas exceptionnel pour autant. Ainsi, vous bénéficierez du régulateur/limiteur de vitesse, de la climatisation manuelle, de l’ordinateur de bord, de belles jantes et de quelques touches stylistiques supplémentaires. Par rapport à la concurrence, Renault marque clairement le pas en termes de connectivité.
Si vous disposez d’un budget plus limité, Renault propose un moteur atmosphérique Sce (sans turbo) de 70 ch qui est principalement destiné à la ville compte tenu de ses performances plus limitées. Mais au moins, elle permet de profiter des qualités de cette Twingo 3 pour « seulement » 11 400 €, ce qui reste relativement cher comparé à la concurrence.
Enfin, si la nervosité de cette version de 90 chevaux vous intéresse tout particulièrement, il reste une dernière solution pour diminuer son prix d'achat : les mandataires autos. Ces derniers affichent des prix Twingo fortement remisés. Nous avons pu constater que notre Twingo d'essai était disponible à 11 790 €, soit une économie de 21 %. N'hésitez pas à vous renseigner !
Jolie, cette Twingo 3 l’est ! Elle profite également d’un excellent rayon de braquage et propose un espace et un niveau de confort appréciables, ce qui fait d’elle l’une des meilleures citadines actuelles. Équipée de ce moteur de 90 ch, elle offre en plus une réelle polyvalence, à défaut d'onctuosité. Dommage qu’elle soit un peu chère et insuffisamment équipée.
Commenter cet article