Voiture autonome : où en est-on ?

Voiture autonome : où en est-on ?

Le secteur de l'automobile est en pleine mutation. Les moteurs thermiques classiques ont une mauvaise image, en particulier les modèles diesels. L'avenir de l'automobile devrait certainement passer par le "phénomène électrique" mais aussi par les véhicules autonomes. Après un premier article consacré aux véhicules électriques, intéressons-nous à ce second point qui va révolutionner la conduite de nos autos. Comment évolue la législation ? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette innovation ?

 

Voiture autonome : que dit la loi ?

La voiture autonome incarne une véritable révolution dans le monde automobile, garantissant une mobilité intelligente de plus en plus aboutie. Mais avant d'évoquer le cadre juridique, il convient de définir ce concept. Quand on parle de "voiture autonome", on pense immédiatement à des voitures qui sont capables de se passer de conducteur pour évoluer sur la voie publique. Mais nos voitures ont gagné en autonomie petit à petit à travers des systèmes d'aide à la conduite tels que le régulateur de vitesse adaptatif ou le système d'aide au stationnement. Ces béquilles électroniques entrent dans les premiers niveaux de classification de l'Organisation Internationale des Constructeurs Automobiles (OICA) qui en compte six au total (voire 5 si on exclut le niveau 0, sans assistance). Ce n'est qu'à partir du niveau 4 que l'on peut réellement parler d'autonomie. Le dernier niveau est celui où le conducteur n'a plus aucune influence sur son véhicule (plus de volant, plus d'accélérateur, etc...).


A l'heure actuelle, des autorisations ont été délivrées en France pour les tests de véhicules autonomes en circulation réelle. En ce qui concerne l'usage de ce type de véhicules par des particuliers, même si la loi évolue régulièrement, il semblerait que cela demande encore quelques années...


Actuellement, seul un système semi-autonome, qui demande donc l'intervention régulière du conducteur, est autorisé à l'image du mode Autopilot Tesla. Le constructeur américain propose ainsi la possibilité de laisser une autonomie quasi totale à la voiture, le conducteur n'ayant qu'une seule obligation :  mettre les mains sur le volant afin de conserver le contrôle en cas de problème (dans la pratique, il peut lâcher le volant pendant plusieurs secondes avant d'être rappelé à l'ordre). En dehors de ce petit impératif juridique, la voiture évolue seule dans le trafic en accélérant, freinant et en ayant la capacité de se maintenir sur la voie grâce à des caméras et des capteurs hypersophistiqués. Sur autoroute, le fonctionnement de l'Autopilot est très au point, moins sur les axes secondaires et en ville. En l'état actuel de la législation française, il est impossible de laisser plus de liberté à nos véhicules, même si dans l'absolu, la proposition de Tesla est déjà une véritable avancée.  
 

Voiture autonome : où en est-on ?

Voiture autonome : avantages et inconvénients.

Les intérêts du véhicule autonome sont multiples. En premier lieu, une fois que la technologie aura été parfaitement fiabilisée, le nombre d'accidents devrait nettement diminuer par rapport à ce qu'on connaît à l'heure actuelle, la plupart d'entre eux étant liés à l'humain (inattention, fatigue, etc...). De quoi améliorer les statistiques de la sécurité routière.


Il est fortement probable que les constructeurs prennent en compte la dimension écologique dans la mise au point, ainsi l'autonomie totale sera aussi synonyme de  diminution de la pollution. 


La voiture autonome sera aussi connectée. De quoi être en mesure d'échapper aux bouchons, d'optimiser la circulation, les temps de parcours...

 

Parmi les points faibles, citons avant tout le prix. Cette technologie coûteuse ne sera pas accessible immédiatement et équipera avant tout les modèles haut de gamme. Il faudra certainement plusieurs années avant que les systèmes de conduite autonome équipent des modèles grand public.


La réglementation actuelle n'est absolument pas adaptée aux systèmes automatisés. Qui est responsable en cas d'accident ? Le code des assurances incrimine actuellement le conducteur et non son véhicule. La législation devra nécessairement évoluer, au niveau français bien entendu, mais également au niveau européen, de façon à assurer une parfaite unité.

 

Enfin, la conduite est souvent un plaisir pour beaucoup d'entre nous que la voiture autonome anéantira indiscutablement. A moins que les constructeurs automobiles aient la bonne idée de proposer une option "conduite humaine", un peu à l'opposé de ce qu'on connaît aujourd'hui.  Mais pour cela, il faudra continuer à installer un volant et des pédales, ce qui sera sûrement de l'ordre de la science fiction dans un futur plus ou moins proche...

 

En conclusion

Nous l'avons vu, la législation évolue progressivement afin d'ouvrir la voie aux véhicules autonomes. Mais nous sommes encore loin d'une homologation rapide, la loi autorisant simplement des tests sur route ouverte. Si les avantages sont à première vue bien plus nombreux que les inconvénients, la sécurité devra être exemplaire sous peine de voir cette technologie disparaître à jamais et en un temps record...

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