3 Août 2015 " Olivier " Tags : Dacia
Vous hésitez entre une Renault d’occasion et une Dacia neuve ? Vous n’êtes pas les seuls à avoir eu ce genre de dilemme d’autant plus que les Dacia ne manquent pas d’intérêt. Notre Sandero du jour en est la preuve et se place en alternative crédible à la Renault Clio…
Une voiture à bas prix doit-elle être forcément moche ? Avec la Sandero, Dacia casse un préjugé ! Avec un style plus abouti que la génération précédente, cette Sandero 2ème génération est loin d’être désagréable à regarder. D’abord, la calandre orne un logo Dacia bien visible, entouré de quatre ailettes d’aspect chromé qui vont jusqu’aux optiques…
A l’arrière, le petit becquet (si on peut dire…) apporte une petite touche supplémentaire au style global de l’auto. Petit détail agréable : la vitre arrière, verticale et particulièrement grande, favorise la visibilité. C’est assez rare pour le préciser…
Les poignées de portes et les rétroviseurs sont couleur carrosserie sur cette finition Lauréate et participent ainsi à l’élégance globale de l’auto.
Prenons place à l’intérieur… Et là encore, la présentation flatte l’œil. Le tableau de bord présente bien avec la présence d’un compte-tours et d’un tachymètre cerclés de chrome, et d’un écran multifonctions.
La console centrale est également bien dessinée avec en partie haute les aérateurs et l’autoradio CD (avec commande au volant), et en partie basse les réglages classiques de chauffage et de climatisation et les boutons de lève-vitres. Pourquoi les avoir positionnés ici ? Simplement par soucis d’économie, en évitant ainsi la mise en place de connectiques supplémentaires dans les contreportes. Malheureusement ils ne disposent pas de mode séquentiel pourtant pratique lorsqu’on arrive à un péage par exemple.
Au niveau de la qualité perçue, ne vous attendez pas à profiter de plastiques épais et moussés. La planche de bord est fabriquée à partir de matériaux simples mais qui ne font pas bas de gamme pour autant. Et les assemblages sont bien réalisés.
Cette finition assez haute permet de bénéficier du réglage du siège conducteur et du volant dans tous les sens, ce qui vous permettra d’obtenir rapidement votre position de conduite idéale. Par contre, les sièges, pas assez creusés, manquent cruellement de maintien latéral.
Au niveau du coffre, partir à plusieurs ne sera pas un problème, car ce dernier affiche une bonne contenance avec ses 320 litres. En plus, il est pratique grâce à son accessibilité et son aspect cubique.
Enfin, au niveau équipements, cette finition Lauréate permet de profiter, en plus d’une présentation plus avenante, de l’antidérapage ESP, la climatisation manuelle, l’autoradio CD, l’ordinateur de bord, le verrouillage centralisé à distance, les vitres électriques à l’avant, l’airbag passager déconnectable… Finalement, sans être exceptionnel, le niveau d’équipements est satisfaisant compte tenu du prix et permet d’accéder à un niveau de confort suffisant.
Finalement, à quoi voit-on qu’il s’agit d’un véhicule « discount » ? A quelques petits détails comme l’absence de crans qui facilitent la fermeture des portières, au bouchon d’essence qui s’ouvre obligatoirement avec la clé, à la serrure du hayon reprise de la Renault 5 (!) et aux aérateurs ronds pas très faciles à manipuler…
Sur la route, notre Sandero ne démérite pas. Il faut dire qu’elle hérite du châssis et des trains roulants de ses cousines de chez Renault. Il y a pire comme références ! Pour autant, vous n’aurez pas le même plaisir de conduite qu’avec une Renault. Sans avoir le même toucher de route, notre Dacia se montre rassurante avec une tendance légèrement sous-vireuse (le train avant se met à glisser et élargit la trajectoire désirée) rassurante qui vous montre tout de suite que vous y êtes allés un peu fort… Le roulis est également un peu plus présent que sur la dernière Clio par exemple. La direction est également un peu floue à vitesse normale et un peu lourde en manœuvre.
Au chapitre confort, les suspensions se montrent suffisamment confortables. Voyager en Sandero ne sera pas un problème. D’autant plus que l’insonorisation est très soignée, même sur autoroute.
Contrairement au Renault Captur essayé il y a quelques temps qui disposait du même petit 3 cylindres turbo d'une puissance de 90 ch, ce dernier est ici bien encapsulé, à tel point qu’on devine à peine qu'il s'agit d'un moteur à trois pattes au son pourtant très caractéristique. Une Dacia mieux insonorisée qu’une Renault ? Étonnant !
Et ce n’est pas son unique point fort… En plus d’être assez vaillant sur les premiers rapports et très disponible (beaucoup plus que sur le Captur, plus lourd), il sait se montrer frugale avec une consommation moyenne comprise en 5.5 l et 6 l / 100 km. On ne pourrait lui reprocher qu’une seule chose : un manque de pêche en 5 ème, à cause d’une boite de vitesses longue, censée favoriser les économies de carburant. Pour autant, ce moteur, le plus puissant de la gamme essence, permet à la Sandero d’afficher une certaine polyvalence grâce à ses performances tout à fait acceptables.
La recherche d’économies étant le maître-mot chez Dacia, la Sandero ne dispose pas ici de système Stop & Start, mais d’une simple fonction ECO qui agit seulement sur l’accélérateur. Une fois que vous avez appuyé sur le bouton correspondant situé à gauche du volant, pour retrouver un bon niveau d’accélération rapidement, il suffit d’appuyer à fond sur l’accélérateur pour la déconnecter. Elle se reconnecte automatiquement dès que vous relâchez la pédale.
Au chapitre Conduite, à quoi voit-on qu’il s’agit d’un véhicule « discount » ? A part la direction un peu floue et le comportement routier moins plaisant, cela ne saute pas véritablement aux yeux !
Finalement, il n’y a qu’au chapitre Sécurité que les Dacia ne sont pas tout à fait au niveau. La Sandero affiche quatre étoiles sur cinq aux crash-tests EURO NCAP uniquement grâce à l’installation de l’antidérapage ESP. Elle présente quelques faiblesses, notamment en cas de crash latéral. Autre défaut, lors de l'impact contre un poteau, la poitrine des passagers avant subit d'importantes compressions, et l'efficacité des appuie-tête laisse à désirer en cas de crash arrière.
Vous hésitez entre une Renault Clio 4 neuve et cette Dacia Sandero ? Nous allons faire un comparatif... Dans cette finition Lauréate et équipée de ce moteur TCE 90 ch, la Sandero est vendue au prix de 11 400 €. La Clio est, quant à elle, commercialisée au prix de 16 600 € en finition ZEN. Soit une différence de 5 200 € et 31 % !
Et si votre budget se limite à 11 000 € environ, sachez qu’à ce prix, on trouve des Clio 4 TCE 90 ch de 2013 avec environ 40 000 km.
Si vous vous orientez définitivement vers l’achat d’une Sandero, sachez que ce moteur est le meilleur compromis parmi les essences. Le moteur de base, affichant 75 ch, est bien trop juste pour une utilisation routière.
Les Dacia profitent également d’un bon niveau de fiabilité grâce à l’utilisation de pièces connues et fiabilisées. Il est simplement un peu tôt pour évoquer le niveau de fiabilité de ce moteur, récemment sorti.
Si vous recherchez un véhicule pas trop cher, fiable, capable de vous emmener dignement d’un point A à un point B avec un niveau de confort suffisant, alors cette Dacia Sandero est faite pour vous.
En revanche, si vous privilégiez certains aspects comme la sécurité, le design, les équipements technologiques, il faudra alors s’orienter vers une Renault Clio 4 d’occasion ou un modèle équivalent…
Pour ma part, je dois dire que j'ai été globalement étonné par les prestations offertes par cette Sandero qui est loin d’être une auto au rabais, malgré son prix.
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