5 Décembre 2015 " Olivier " Tags : Nissan
Vous avez envie d’une voiture différente ? Dans ce cas, pourquoi ne pas pousser la porte d’un concessionnaire Nissan ? La marque (franco-) japonaise est revenue il y a quelques mois sur le segment des compactes avec la Pulsar. De quoi faire naître en vous une pulsion (acheteuse) ?
Nissan a mis une chose bien en avant dans sa doc officielle : l’espace aux jambes réservé aux passagers arrière. Et c’est vrai qu’à ce niveau-là, la Pulsar est particulièrement bien dotée ! Comme la nouvelle Opel Astra essayée il y a quelques semaines, voyagez à l’arrière ne sera pas un problème. Au contraire ! A condition quand même d’apprécier une certaine fermeté au niveau de l’assise. Réussir à proposer autant d’espace pour les jambes dans une voiture mesurant seulement 4.37 m de long, c’est un petit record qu’il faut saluer ! Le record de la catégorie ? On ne doit pas en être loin !
Restons à l’intérieur : puisque nous sommes entrés par l’arrière, passons à l’avant. Là encore, il y a de l’espace. Deux adultes voyageront confortablement, sans se donner des coups de coude à chaque changement de vitesse. Les sièges maintiennent bien, l’accoudoir est bien placé. Tout juste pourrait-on lui reprocher un petit manque d’amplitude au niveau du réglage longitudinal, surtout lorsque l’on est un peu petit (avec des bras courts) comme moi…
La planche de bord, où le noir prédomine, est plutôt bien dessinée. Au milieu, siège un écran tactile plutôt lisible et relativement simple à utiliser. Petit bémol : la qualité des plastiques est inégale : seuls ceux situés en haut de la planche de bord sont moussés et épais. Les autres sont beaucoup plus quelconques et paraissent bien plus fragiles.
Le tableau de bord affiche un certain classicisme avec ses deux grands compteurs et son écran central regroupant toutes les informations du tableau de bord. Pour les amoureux du tachymètre digital, une simple pichenette du pouce gauche sur le bouton Enter situé sur le volant permettra de répondre à votre attente…
Justement, puisque l’on évoque l’ergonomie, Nissan a été bien inspiré en regroupant l’ensemble des commandes traditionnelles sur le volant. C’est très intuitif et il ne m’a fallu qu’un tout petit temps d’accoutumance pour me familiariser avec l’ensemble des commandes. C’est simple : à gauche, vous faites défiler les informations du tableau de bord et régler le volume de l’autoradio CD/MP3 ; à droite, vous gérez le régulateur/limiteur de vitesse et le système bluetooth pour les accros du téléphone au volant.
Une compacte, c’est avant tout une voiture destinée à la famille. S’il ne sera pas difficile d’installer à l'arrière un cosy dos à la route compte tenu de l’espace dont je vous ai parlé un peu plus haut, tout en conservant un espace suffisant à l’avant, installer une poussette dans le coffre ne sera pas non plus un problème. Ce n’est pas le plus grand de la catégorie, mais avec ses 385 litres, il sera suffisant pour une petite famille.
Enfin, cette version baptisée Connect Edition vous offrira plus que l’essentiel. Parmi les équipements les plus « intéressants », citons le GPS Tomtom plutôt bien conçu, la très pratique caméra de recul ou encore le système de freinage automatique en ville. Petit clin d’œil au passé : la trappe à carburant se déverrouille à l’aide du bouton situé sous le volant. L’ouverture du bouchon de réservoir demeure manuelle.
J’ai oublié d’évoquer un point : son physique. Disons que c’est un peu volontaire car il n’y a pas grand-chose à dire. Sa robe est plutôt classique, pas forcément désagréable à l’œil, mais elle ne fera pas se retourner les têtes. Rien à voir par exemple avec une Alfa Roméo Giulietta…
Sur la route, c’est un peu comme à l’intérieur, on n’a pas grand-chose à lui reprocher. Dotée d’une bonne tenue de route, il est tout à fait possible d’enchaîner les virages à un rythme soutenu et sans la moindre appréhension. Malgré une certaine prise de roulis, le train arrière reste rivé à la route. Certes, elle n’affiche pas tout à fait la même efficacité que la Peugeot 308 pour ne citer qu’elle, mais Nissan a atteint là un certain niveau. D'ailleurs les tests d'évitement récemment réalisés ont permis de mettre en relief le très bon comportement de la japonaise.
Efficace et confortable ? Oui les deux ne sont pas incompatibles. La Pulsar le prouve. Avec des suspensions ni trop fermes ni trop molles, faire des kilomètres à bord de la japonaise sera un plaisir.
Il n’y a qu’une seule chose que l’on peut lui reprocher : le bruit émis par son moteur. En l’occurrence, il s’agit du 1.5 dCi 110 ch « prêté » par Renault.
Quasiment aussi bruyant que dans la Mégane 3 essayée il y a quelques mois mais beaucoup moins creux à bas régime, ce moteur déplace la « légère » Pulsar avec une certaine nervosité. Pour preuve, le 0 à 100 km/h est abattu en 11 secondes et les reprises sont très correctes. Heureusement me direz-vous car la gamme diesel se limite à ce moteur. La gamme essence n’est guère mieux lotie : un seul moteur est proposé, le 1.2 DIG-T (l’équivalent du moteur TCE Renault) développant 115 ch. Je ne parle volontairement pas de la version GT affichant 190 ch mais à la diffusion confidentielle…
Côté consommations, au cours de l’essai, l’ordinateur de bord n’a jamais affiché plus de 5 l / 100 km malgré une conduite dynamique et un système stop and start qui ne s’est jamais activé même moteur chaud.
Vendue au prix de 24 640 € dans cette version diesel Connect Edition, la Pulsar est plutôt bien placée. Les pièces sont connues car en grande partie communes à celles que l’on trouve chez le cousin Renault.
La Pulsar est une voiture peu connue mais pas dénuée d’intérêts. Elle a (presque) tout pour elle, en étant à la fois confortable, spacieuse, économique et bien équipée. Finalement, elle ne pâtira que d’une seule chose : un physique passe-partout.
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