9 Janvier 2018 " Olivier " Tags : Opel
Si vous poussez la porte d’une concession Opel et que vous êtes à la recherche d’une citadine, on vous proposera une Opel Corsa. Ce patronyme est loin d’être inconnu puisqu’il a vu le jour en 1982 et a fait les beaux jours de la marque au Blitz depuis 5 générations. Ce dernier modèle qui, comme la génération précédente, s’éloigne de la citadine pure et dure, propose de nombreux arguments pour vous séduire. Voici mon avis sur cette jolie petite allemande…
Quand on compare ce dernier modèle sorti en 2014 avec son ainé sorti en 1982, on se rend immédiatement compte que la « petite » Opel a bien grossi. C’est un effet de mode, tous les constructeurs, ou presque, ont suivi la même logique. Avec près de 4 mètres de long, cette 5 ème génération d’Opel Corsa n’est plus réduite à faire de la ville et propose un niveau de confort bien supérieur.
La 5 ème génération, plus grosse, profite d'un joli profil et ses jantes lui donnent un air un tantinet sportif
Quand ce nouveau modèle est sorti, on a été tenté de jouer au jeu des 7 erreurs. Car cette nouvelle génération est assez proche de la génération précédente, même si Opel a affirmé au moment de sa sortie officielle que 90 % des pièces étaient nouvelles. On a pourtant tendance à croire qu’il s’agit plus d’un gros restylage que d’un véritable nouveau modèle. Mais peu importe au final, les évolutions apportées à l’avant et à l’arrière suffisent à moderniser la ligne et même à la rendre attrayante. Mention spéciale à la face avant qui est particulièrement réussie et qui donne à la petite allemande un vrai caractère.
A l’intérieur, tout est nouveau. Aucune confusion possible avec l’habitacle de la génération précédente ! Reprise de l’Opel Adam, la planche de bord est moderne et bien fabriquée, avec un grand écran tactile comme il est de mise à l’heure actuelle. Dommage que ce dernier soit situé un peu trop bas… Autre petit grief, si les matériaux utilisés sont globalement de bonne qualité, les plastiques laqués qui entourent l’écran tactile (et qui se prolongent devant le passager), sont particulièrement sujets à capter la poussière. Un chiffon sera le bienvenu à bord et vous n’aurez d’ailleurs aucune difficulté à le stocker dans l’un des nombreux petits rangements offerts par l’allemande.
A l’arrière, l’espace proposé aux passagers est très correct. Un peu gênant, le tunnel central pénalise le confort du 3 ème passager.
Côté coffre, le volume de 285 litres est correct mais pas phénoménal, la moyenne de la catégorie se situant aux alentours de 300 litres. Il est malgré tout modulable grâce à un plancher réglable en hauteur, permettant également d’obtenir un niveau de chargement plat lorsque vous abaissez la banquette arrière rabattable 60/40.
En regardant la fiche technique de cette Corsa, on est étonné de constater qu’elle profite encore d’un moteur essence doté de 4 cylindres. Cela ne devrait pas durer car suite au rachat d’Opel par PSA (Peugeot-Citroën), il est fort probable qu’elle accueille tôt ou tard le célèbre 3 cylindres turbo Puretech du groupe français, déjà testé sur le Peugeot 2008.
En attendant, on ne peut qu’apprécier l’agrément offert par ce moteur de 100 chevaux, affichant une cylindrée correcte et un turbo à basse pression. Silencieux, acceptant de reprendre à bas régime avec une certaine aisance, ce moteur sait se montrer à la fois doux et à la fois nerveux à partir de 3000 tours/minute, régime à partir duquel les montées en régime deviennent plus franches. C’est certainement le bloc qui affiche la meilleure polyvalence dans la gamme de moteurs proposée. Finalement, il n’y a qu’en 6 ème où il affiche une certaine paresse, à cause d’une boîte de vitesse un peu trop longue destinée à économiser du carburant.
En parlant de carburant, la consommation moyenne réelle s’élève à environ 6.5 litres aux 100 km. Ce n’est pas le meilleur score de la catégorie, loin de là, les 3 cylindres turbo PSA, VW et Ford (pour ne citer qu'eux) font mieux.
Comme nous l’avons vu, le moteur permet très facilement d’évoluer en dehors des villes. Mais est-ce que la tenue de route et le confort suivent ? Pour le premier point, il n’y a rien à redire. Doté d’un comportement très sain, la Corsa ne vous prendra jamais en défaut et affiche même une belle efficacité.
En termes de confort, comme je l’avais observé au cours du test du Crossland X, les suspensions, autrefois très fermes, sont devenues beaucoup plus confortables que par le passé. Certes, elles affichent toujours une certaine fermeté, mais font désormais preuve d’une certaine progressivité en compression et d’un bon maintien en détente.
Au final, le confort n’est entaché que par les sièges semi-baquet proposés sur cette finition. Derrière une volonté évidente de proposer un bon maintien, ils se montrent particulièrement fermes au niveau des lombaires, au point de devenir inconfortables sur long trajet.
Les sièges offrent un très bon maintien latéral. Dommage qu'ils soient si fermes au niveau des lombaires.
Pour conclure le chapitre « conduite », on peut regretter une dernière chose : Le freinage manque de mordant. Il ne devient réellement efficace qu’à partir de la mi-course. C’est assez étonnant au premier abord et cela donne une désagréable sensation d’insécurité… Ceci est d’autant plus dommage que les distances de freinage sont malgré tout très correctes.
Affichée à près de 17 000 € (tarif 2018) dans cette finition intermédiaire Excite, ce qui est plutôt bien placé, la « Clio allemande » profite d’un niveau d’équipements très correct avec notamment la climatisation manuelle, de belles jantes de 16 pouces (format idéal pour préserver un bon confort), le volant cuir multifonctions avec régulateur/limiteur de vitesse, l’ordinateur de bord et un écran tactile de 7 pouces permettant d’avoir accès aux systèmes d’infotainment devenus indispensables.
Mise à jour 2019 : Bientôt remplacée, cette Corsa "E" 1.4 Turbo 100 n'est plus proposée qu'en finition "Design 120 ans" au prix de 17 550 € avec un niveau d'équipements légèrement plus important.
Le bouton Menu, qui permet d’avoir accès à quelques paramètres supplémentaires de l'ordinateur de bord, est mal situé et oblige à quitter la route des yeux.
Joliment dessinée, offrant une bonne tenue de route, bien motorisée, l’Opel Corsa demeure une bonne citadine polyvalente. Le bilan aurait pu être encore meilleur si elle avait proposé des sièges beaucoup moins fermes et un freinage plus mordant.
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