1 Novembre 2016 " Olivier " Tags : Mazda
La dernière Mazda dans laquelle je suis monté, remonte à très longtemps… C’était une Mazda 323 1.3 produite dans les années 80, une voiture très fiable mais sans aucun charme.
Les choses ont heureusement bien changé ! Les derniers modèles de la marque nippone font partie des plus belles autos commercialisées ces dernières années. Après la Mazda 6, la 3, la 2 et le CX-5, c’est au tour de ce « petit » CX-3 de venir compléter la gamme.
Doté d’un design moderne et dynamique, ce SUV ne passe pas inaperçu. Avec sa calandre joliment dessinée, commune à tous les modèles actuels, sa ligne de caisse fuyante, son long capot et ses énormes passages de roue bien "remplis" par de grands pneus, il se démarque avec brio de ses principaux concurrents chez nous : le Renault Captur et le Peugeot 2008.
A l’intérieur, l’impression de dynamisme demeure avec une planche de bord (reprise de la Mazda 2) simple mais bien dessinée et surtout un tableau de bord façon moto, plutôt sympathique à défaut d’être parfaitement lisible en cas de luminosité trop importante.
Le grand écran situé tout en haut de la planche de bord ne passe pas inaperçu. Il n’offre malheureusement pas la possibilité d’être rétracté. Sa lisibilité peut également laisser à désirer en fonction de la luminosité. Je n’ai volontairement pas parlé d’écran tactile car il ne l’est qu’à l’arrêt. En roulant, il faut avoir recours à la molette située à côté du frein à main qui s’est malgré tout avéré très simple à utiliser.
Concernant la finition, comme souvent sur les japonaises, les plastiques sont durs sans être pour autant de mauvaise qualité. Le cuir étendu au milieu de la planche de bord présente bien. L’ambiance intérieure est des plus agréables et l’ergonomie ne pose pas de problème particulier, notamment au niveau du volant où la prise en main des multiples fonctionnalités offertes se fait relativement aisément.
A l’arrière, les passagers pâtissent du style donné à l’auto. La ligne de caisse haute diminue la taille des fenêtres, ce qui procure une sensation d’engoncement qui ne plaira pas aux claustrophobes. En dehors de cet inconvénient, l’assise est plutôt confortable et l’espace réservé aux jambes est dans la moyenne de la catégorie.
Autre désagrément lié au style : la lunette arrière, réduite, ne facilitera pas les manœuvres.
Côté coffre, son volume de 350 litres le place également dans la moyenne de la catégorie mais quand on sait que ce crossover mesure près de 4.28 m, on était en droit de s’attendre à un peu mieux. C’est devenu monnaie courante, ce CX-3 dispose d’un plancher de coffre ajustable en hauteur destiné soit à compartimenter le coffre, soit à disposer d’un niveau de chargement plat une fois la banquette (60/40) rabattue.
Là où Mazda fait fort, c’est au niveau de l’équipement. Dès la finition de base baptisée Elégance, le CX-3 dispose d’un très bon niveau d’équipements avec notamment le système de navigation, les commandes au volant, la climatisation automatique, le régulateur/limiteur de vitesse, les 4 vitres électriques, l’assistance au démarrage en côte, les rétroviseurs électriques chauffants et rabattables électriquement, le volant et le pommeau de vitesse gainés de cuir. J’ai fait volontairement l’impasse sur les classiques équipements de sécurité devenus indispensables. La finition Dynamique qui équipait notre modèle d’essai ne dispose, en supplément, que de l’avertisseur de franchissement de ligne, de feux à LED, de l’aide au stationnement arrière, des sièges avant chauffants et des essuie-glaces et feux automatiques. Il vous en coûtera près de 2400 € supplémentaires, à tel point que beaucoup hésiteront à débourser autant pour si peu.
Installons-nous au volant. Bien installé dans le siège conducteur (qui pour une fois s’adapte parfaitement au petit gabarit), le regard est immédiatement attiré par ce tableau de bord qui vous invite à la conduite. Main gauche tenant fermement le petit volant sport, main droite sur le bouton de démarrage et le « gros » 4 cylindres affichant 2 litres de cylindrée et 120 chevaux démarre sans trop se faire entendre. Ce moteur, dénué de turbocompresseur, va à l’encontre de la mode actuelle qui consiste à ôter un cylindre et diminuer la cylindrée des moteurs (« Downsizing ») tout en leur greffant un turbo. Rien de tout ça ici, Mazda a opté pour une technologie dite « à fort taux de compression », plus simple et certainement plus fiable à long terme. L’autre bénéfice est ailleurs : maintenir une cylindrée raisonnable permet de gagner en souplesse et en dynamisme. Et du dynamisme, ce moteur n’en manque pas tout en se contentant de consommations raisonnables. En cherchant bien, on peut lui reprocher deux petits défauts : une sonorité quelconque et des montées en régime qui mériteraient un peu plus de dynamisme compte tenu de l'architecture moteur... Malgré tout, cette motorisation répondra aux attentes du plus grand nombre.
Un moteur de qualité n’est rien sans une bonne boîte de vitesses. Ici, il s’agit d’une boîte automatique traditionnelle à convertisseur. Mazda se démarque encore une fois en n’ayant pas eu recours à une boîte à double embrayage, généralement plus performante. Est-ce un problème ? Franchement non car cette boîte auto, aussi simple soit-elle, s’est toujours montrée à la fois douce en ville, et réactive lorsque le rythme s’accélère. Pour une conduite encore plus dynamique, ce que cette boîte autorise déjà très bien en mode normal, sachez que vous disposez d’un bouton Sport, qui vous permet des montées en régime nettement plus franches et de tutoyer la zone rouge si le cœur vous en dit. On découvre à ce moment-là tout le potentiel de ce moteur. Enfin, si vous êtes joueur, sachez qu’un mode séquentiel vous est proposé, mais on revient en général très vite au mode 100 % automatique.
A mon avis, vous laisserez vite tomber le mode séquentiel pour profiter du confort et de la douceur du mode auto.
Et le châssis dans tout ça ? Eh bien, le côté sportif que la ligne laissait suggérer, on le retrouve bel et bien sur la route. Doté d’une tenue de route dynamique, les virages s’enchainent avec bonheur. On ne retrouve pas tout à fait le même dynamisme que sur un Peugeot 2008 mais on n’en est pas loin ! Mazda a également effectué un bon travail au niveau des suspensions qui offrent un confort appréciable tout en favorisant le plaisir de conduite. Test réussi donc sur le plan dynamique !
La gamme Mazda s’oriente petit à petit vers le haut. Sur ce CX-3, la marque japonaise ne propose pas de moteurs inférieurs à 100 ch, contrairement à ses principaux concurrents. De même, le niveau d’équipements proposé dès la finition d’entrée de gamme est excellent. La gamme débute ainsi à 21 700 € (tarif 2019), ce qui peut paraître un peu cher mais un Peugeot 2008 1.2 Puretech 110 ch est proposé à un tarif quasi comparable.
Cette version essence de 120 ch équipée de cette très bonne BVA, est commercialisée au prix de 25 900 € en finition Dynamique (tarif 2019, 24 650 € en novembre 2016).
Mazda profite d’une excellente image en termes de fiabilité et sa garantie de 3 ans ou 100 000 km y contribue beaucoup.
Joliment dessiné, très agréable à conduire et réussi sur le plan mécanique, ce Mazda CX-3 fait partie des meilleurs crossovers actuels. Son plus gros défaut : tout est dédié au style et cela s’en ressent à bord. Pour l’apprécier, il faudra débourser une coquette somme. Le prix à payer pour se démarquer ?
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