12 Octobre 2015 " Olivier " Tags : Opel
Depuis 1991, quatre générations d’Opel Astra ont sillonné nos routes. Souhaitant conserver l’image apportée par ses prédécesseurs, la marque allemande sort à la fin du mois d’octobre sa 5 ème génération. Même si sur le papier, elle semble intéressante, que vaut-elle en pratique ? Réponse dans le compte-rendu du test ci-dessous…
Si la 4 ème génération avait nettement grandi (et grossi), la dernière née a enfin retrouvé des mensurations plus habituelles pour une voiture qui officie sur le segment des compactes. Avec une longueur de 4.37 m, elle se rapproche par son gabarit des Golf, Mégane et 308. Elle est également plus basse de 3 cm que son ainée, ce qui lui confère un style plus fluide, plus dynamique.
Elle ne révolutionne pas pour autant le genre en conservant un certain classicisme à l’allemande. Sa seule véritable originalité provient de ce « toit à effet flottant » caractérisé par cette arche chromée et l’absence de vitre de custode remplacée par un plastique noir mat. Pour autant, elle se montre plutôt élégante et moins carrée que le modèle qu'elle remplace.
A l’intérieur, vous êtes bien dans une allemande où le noir domine. Heureusement, quelques chromes et placages laqués viennent égayer l’ensemble. Le dessin de la planche de bord est plutôt réussi et les matériaux utilisés sont globalement de qualité.
Le désormais « indispensable » écran tactile est présent comme dans la plupart des voitures sortie ces derniers mois. Celui-ci est idéalement placé, en haut de la console centrale et s’avère très lisible. Installer un écran tactile dans une voiture a un autre avantage en plus d’avoir la satisfaction de conduire une voiture moderne : cela permet de diminuer le nombre de boutons sur la console centrale. C’était le point faible de la précédente génération, un avis que partageait également la clientèle de la marque.
Le tableau de bord est, quant à lui, plutôt bien présenté avec des compteurs bien dessinés et très lisibles et un écran central où apparaissent les informations du tableau de bord. Celui-ci permet également le réglage d’un certain nombre de paramètres.
Malheureusement, même si la molette qui permet de faire défiler les informations les plus courantes dudit tableau de bord est plutôt accessible au bout du commodo de clignotants, le bouton Menu (repris de l'Opel Corsa) qui permet d’avoir accès à de nombreux paramètres supplémentaires est mal situé et oblige à quitter la route des yeux. A utiliser à l’arrêt de préférence !
Finalement, mis à part ce petit détail, on se sent bien à bord de cette nouvelle Astra. Cela ne tient pas seulement à la présentation et au confort global mais également à de petits détails comme le bruit sourd à la fermeture des portières (que l’on assimile inconsciemment à un certain niveau de qualité), le poids de ces dernières (synonyme de sécurité), aux miroirs de courtoisie de grande taille et bien éclairées, etc.
En termes d’espace, celui réservé aux jambes des passagers arrière m’a étonné. C’est beaucoup mieux que dans une Renault Mégane par exemple ! Par contre, le passager central devra faire avec un tunnel de transmission un peu encombrant, une assise un peu moins confortable et une largeur réduite.
Favoriser l’espace réservé aux passagers, c’est bien, mais ce n’est pas sans contrepartie. Car malheureusement le coffre en pâtit, affichant ainsi une contenance de seulement 310 litres avec la roue de secours galette. Sans elle, son volume passe à 370 litres.
Le gros point fort de cette nouvelle Astra, c’est son niveau d’équipements. Dès la finition de base baptisée « Edition », elle embarque plus que le minimum avec notamment la climatisation automatique bi-zone, l’allumage automatique des feux et des essuie-glaces, l’écran tactile de 7 pouces, le régulateur/limiteur de vitesse, le volant multifonctions, etc. Notre version d’essai profitait de la finition « Dynamic » qui offre en plus le système « OnStar » destiné à vous assister dans les domaines de la connectivité et des services (avec en particulier l’appel automatique des secours en cas d’accident, service malheureusement payant au-delà de la première année), le sélecteur de mode de conduite, le système « Caméra Opel Eye » (Reconnaissance des panneaux de signalisation, avertisseur de changement de voie intempestif et vibration du volant en cas de déport, indicateur de distance, alerte anticollision avec projection LED sur pare-brise, freinage automatique d'urgence jusqu'à 60 km/h), les sièges sport et de belles jantes en alliage de 17 pouces.
Mention spéciale au système de lecture des panneaux de signalisation vraiment très pratique lorsque l’on est un peu tête en l’air. Vous savez à tout moment à quelle vitesse vous devez rouler !
Il est temps de passer derrière le volant et de vérifier ce que vaut cette nouvelle Astra sur la route. Contact : le 1.6 diesel (CDTI comme on doit dire chez Opel) développant 136 ch démarre en toute discrétion. Sur la route, ce moteur étonne : dynamique, silencieux, peu gourmand, on peine à lui trouver des défauts. Pourtant, il y a un domaine où il pêche : en 5 ème et 6 ème, il ne faut pas hésiter à rétrograder pour retrouver des relances dignes de ce nom. Sa petite cylindrée ne l'aide clairement pas, ni la longueur des rapports de boîte d'ailleurs...
Malgré tout, les performances sont bonnes grâce à un poids contenu (seulement 1350 kg en ordre de marche). Ainsi, il ne lui faut que 9.6 s pour passer de 0 à 100 km/h et seulement 8.2 s pour passer de 80 à 120 km/h en 5 ème. Plutôt pas mal !
En attendant les motorisations BlueHDI disponibles certainement sur la prochaine Astra, ce sont les 1.6 CDTI maison qui remplissent facilement leur mission. Fiche technique intéressante, niveau de consommation faible et performances sont des arguments en sa faveur...
Dotée d’un système Stop and Start plutôt rapide et discret, d’un levier de vitesse bien guidé et au verrouillage ferme juste comme il faut, d’une direction assistée légère, notre Opel distille un certain plaisir de conduite.
Et si son moteur est une réussite, son châssis a le mérite d’être aussi au niveau. Avec un roulis limité, une bonne tenue de route, l’allemande sait bien se tenir sur la route. Elle est loin d'afficher le même dynamisme qu’une Peugeot 308 par exemple, mais elle procure un véritable sentiment de sécurité.
Par contre, le confort de suspension, très correct sur route, est assez ferme à faible allure.
Une petite chose à signaler : même si c’est devenu habituel chez la plupart des constructeurs afin de diminuer le poids de leurs véhicules, il est bon de rappeler que la capacité du réservoir limitée à 48 litres vous obligera à ravitailler un peu plus souvent même si ce moteur s’avère plutôt frugal.
Vendue au prix de 25 900 € (tarif 2015) dans cette version Dynamic équipée de ce fameux 1.6 CDTI de 136 chevaux, notre Opel est vraiment attractive car elle profite en plus d'un bon niveau d’équipements.
Plutôt classique mais pas désagréable à regarder, innovante, bien équipée, sûre, dotée d’un très bon moteur, finalement pas très chère par rapport à la concurrence, cette nouvelle Astra version 2015 n’a que peu de défauts. A part peut-être un confort de suspensions un peu raide à basse vitesse, une tenue de route qui mériterait d'être encore affûtée et un coffre affichant une contenance un peu faible pour une voiture à vocation familiale.
Pour consulter l'article consacré à la variante Break de cette Opel Astra, cliquez ici : Essai Opel Astra Sports Tourer CDTI 110 ch.
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