1 Septembre 2015 " Olivier " Tags : Toyota
Vous souhaitez acquérir une voiture étrangère construite en France ? Dans ce cas, ne cherchez pas plus longtemps : la Toyota Yaris est la seule actuellement. Et si en plus, vous avez une fibre écologique (et économique), la belle japonaise est disponible en version hybride qui n’est pas dénuée d’intérêt…
Toyota a su faire évoluer le style de ses autos au fur et à mesure des années. La Yaris est devenue une belle petite citadine, au style très européen. Le restylage de mi-carrière a principalement fait évoluer la face avant, beaucoup plus gaie qu’auparavant. Petite particularité par rapport à une Yaris classique, le logo intègre un entourage bleu qui n’a rien à voir avec l’élégante teinte de la carrosserie, mais qui signifie simplement qu’il s’agit de la version « Hybrid ».
Avec ses dimensions contenues (longueur : 3.94 m), la Yaris reste une citadine, mais offre malgré tout une certaine polyvalence
De profil, cette petite japonaise semble plus classique. A l’arrière, le becquet lui donne une petite touche sportive, tout comme les jantes plutôt agréables à regarder.
Je ne m’attarde pas plus sur le style de cette Yaris plutôt consensuel, qui ne choque en général pas les yeux et que l’on est habitué à voir dans les rues...
Place à l’intérieur… Toyota a dessiné une planche de bord toute en longueur, ce qui change un peu de ce que l’on voit traditionnellement chez la concurrence. On aime ou on n’aime pas mais au moins cette architecture permet de profiter d’un pratique et spacieux rangement supplémentaire devant le levier de vitesse. L’ergonomie ne pose pas de problème, tout tombe facilement sous la main et le grand et pratique écran tactile vous permet d’entrer dans l’ère du tout numérique !
Le tableau de bord est très simple, avec simplement la jauge à carburant à droite, le tachymètre au milieu, et à gauche un indicateur Charge/Eco/Power. Finalement, il ne fait l’impasse que sur le compte-tours, ce qui est grave sans vraiment l’être dans la mesure où la voiture dispose d’une boîte automatique et sans mode séquentiel qui plus est.
L'ensemble paraît plutôt agréable à vivre. Finalement, il n'y a que la qualité perçue qui étonne... dans le mauvais sens ! Certains assemblages sont moyennement bien réalisés, les plastiques sont peu épais, durs et de qualité moyenne. Sur ce point, Toyota aurait pu faire mieux même sur une citadine vendue quand même 20 000 € !
En termes d’espace, La Yaris reste une citadine. Certes, elle mesure quand même 3.95 m mais pour seulement 1.69 m de largeur. Et ces faibles mensurations se ressentent à l’intérieur, à l’avant notamment où même deux adultes de corpulence moyenne joueront des coudes. En revanche, on est bien assis dans des sièges parfaitement adaptés au petit gabarit et qui maintiennent bien le dos.
Côté coffre, les batteries situées sous la banquette arrière permettent de conserver un volume correct de 286 litres.
Enfin, cette finition Attitude permet de bénéficier d’un niveau d’équipements bien suffisant avec principalement la climatisation automatique bi-zone, des systèmes de contrôles de stabilité et de motricité, d’un écran tactile de 7 pouces qui intègre une très pratique caméra de recul, etc… Notre version d’essai profitait également du Pack Zen qui offre en plus le détecteur de pluie, l’allumage automatique des phares, les rétroviseurs rabattables électriquement et le système d’ouverture / fermeture et démarrage sans clé « Smart Entry & Start ».
Quand on monte pour la première fois dans une hybride, la conduite, c’est finalement le chapitre le plus intéressant ! Pour démarrer, c’est simple, système mains-libres oblige, il suffit d’appuyer sur la pédale de frein et sur le bouton bleu « Power ». Et… rien ne se passe ! Et pourtant, le moteur (électrique) est bien en marche ! Seul le témoin « Ready » situé sur le tableau de bord et la mise en marche de la climatisation le cas échéant vous permettront de savoir que vous êtes prêts à partir. Une fois le levier de vitesse placé sur la position D pour Drive (Conduite dans la langue de Molière) et après avoir baissé le frein à main qui demeure présent, il suffit de lâcher progressivement la pédale de frein pour gagner quelques km/h sans accélérer.
En dessous de 50 km/h et à condition que la charge des batteries soit suffisante, vous roulez en mode 100 % électrique, sans aucun bruit de moteur. Et c’est franchement plaisant ! Attention quand même, car il faut être vraiment doux avec l’accélérateur pour réussir à rester en mode électrique, car à la moindre accélération même relativement légère, le moteur thermique (à essence, Toyota ne faisant pas encore d’hybride diesel) reprend alors ses fonctions. Je comprends mieux pourquoi les possesseurs de véhicules hybrides que l’on croise en milieu urbain accélèrent en général doucement. Une question d’habitude !
Le passage du mode électrique au mode thermique et vice-versa se fait sans à-coups et le moteur thermique sait se montrer discret dans ces conditions. Malheureusement, ce n’est pas le cas lorsqu’on le sollicite, il devient alors très bruyant, cherchant à monter dans les tours afin de favoriser les performances. La boîte automatique à variation continue contrôlée électroniquement (baptisée E-CVT) ne l’aide pas non plus, en patinant de façon exagérée en phase d’accélération franche.
Heureusement elle se montre plus douce et suffisamment réactive en conduite normale. Au moins, les performances offertes par ces deux moteurs, qui développent 100 ch globalement, sont suffisantes même sur route.
Vous l’aurez compris, cette voiture aime principalement la douceur. Et si vous succombez définitivement à la quiétude offerte par le mode électrique, sachez que vous pouvez opter pour le mode Full Hybrid qui vous permet de rouler en mode 100 % électrique pendant 2 kilomètres maximum à une vitesse maximale de 50 km/h.
A peine deux kilomètres d'autonomie en mode 100 % électrique, c'est peu, très peu ! A quand un mode rechargeable ?
La motorisation, c’est bien, mais que vaut-elle sur le plan dynamique ? Eh bien, avec une tenue de route rassurante et un freinage très incisif, notre Toyota Yaris peut facilement sortir de la ville. Et vous apprécierez également ses suspensions confortables.
En ville, la direction est légère, le petit volant est plaisant. Braquer à fond ne demande qu’un petit tour de volant à partir du point milieu. Seul son diamètre de braquage relativement élevé pour une voiture de ce gabarit, pourra s’avérer pénalisant.
J’allais oublier l’essentiel : la consommation ! Même si en théorie cette Yaris Hybride ne consomme que 3.3 l / 100 km en cycle mixte, en pratique comptez plutôt 4.5 l / 100 km. On est loin du chiffre annoncé, mais cela reste une bonne performance. D’autant plus que l’on doit pouvoir faire un peu mieux en adoptant une éco-conduite par soucis d’économie ou d’écologie.
Dans cette finition Attitude, notre Toyota Yaris hybride est vendue au prix de 20 050 € (tarif 2015). Après déduction du bonus écologique de 1000 € et d’une remise commerciale avoisinant généralement les 10 %, il vous faudra débourser 17 000 € hors frais d’immatriculation. La version diesel paraît tout de suite moins intéressante.
Du fait de la puissance fiscale réduite à 3 CV, la carte grise ne sera pas très onéreuse. Et sachez également que les parkings de certaines villes sont gratuits (à La Rochelle par exemple) ou partiellement gratuits (stationnement limité à 1h30 à Bordeaux) pour les possesseurs de véhicules hybrides.
Et si vous la trouvez encore trop chère, sachez que l’on trouve des occasions (avant restylage) de 2013 affichant 25 000 km à environ 13 000 €.
Et si vous avez des doutes sur la fiabilité du système hybride, en plus de la garantie de 3 ans ou 100 000 km habituelle chez Toyota, toutes les composants du système hybride sont garantis 5 ans ou 100 000 km. Les batteries sont quant à elles garanties 10 ans. Même si la fiche technique peut paraître compliquée, la technologie semble parfaitement bien maîtrisée par le constructeur japonais.
Sachez enfin que le coût d'entretien d'un véhicule hybride est relativement limité car dépourvu d’embrayage, de volant moteur, de boîte de vitesses et de turbo pour ne citer que ces pièces majeures. Les plaquettes et disques de frein sont également préservés.
Dotée d’un bon système hybride, cette Toyota Yaris adore évoluer en ville. Il ne lui manque qu’une version rechargeable pour être parfaite dans son milieu favori. Faire de la route ne sera également pas un problème à condition de ne pas trop solliciter l’accélérateur sous peine de devoir supporter le bruit assourdissant du moteur thermique à pleine charge…
Pour retrouver l'article consacré à un autre modèle hybride Toyota, le très stylé crossover C-HR, cliquez ici : Essai Toyota C-HR Hybride Distinctive
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