1 Juin 2015 " Olivier " Tags : Skoda
Vous souhaitez bénéficier de tous les avantages d’une Volkswagen mais sans en payer le prix ? Dans ce cas offrez-vous une Skoda, la filiale tchèque du groupe allemand. Avec la Rapid Spaceback, Skoda prend place dans le segment des compactes. Revue de détails…
La marque tchèque adore baptiser ses modèles à l’aide de qualificatifs élogieux mais en ôtant la dernière lettre. Après la Superb, voici la Rapid ! A mi-chemin entre un break (ce que l’appellation « Spaceback » laisse penser) et une compacte au « style allongé », cette Rapid étonne dans le paysage automobile actuel. Avec 4.30 m de longueur pour seulement 1.71 m de largeur (ce qui est vraiment peu), notre voiture entre en concurrence avec des compactes plus classiques (VW Golf, Peugeot 308, Renault Mégane...).
La calandre est typique et n’étonnera pas les habitués de la marque, avec des feux rectangulaires et une calandre chromée qui reprend globalement la même forme. L’arrière est bicolore sur cette édition limitée « Style Plus », avec une partie haute noire qui prolonge le toit en verre panoramique qui arbore la même couleur. La partie basse reprend la couleur de la carrosserie. Cette particularité casse un peu le côté sérieux que la ligne globale de l’auto peut inspirer ! Pour le petit côté « sport » (n’oublions pas qu’il s’agit d’une… Rapid !), cette édition limitée intègre des jantes de 17 pouces encerclées de pneus taille basse qui ne passent pas inaperçues…
Passons à bord… Très bien installé dans le siège de type semi-baquet, on trouve sans difficulté sa position de conduite idéale grâce aux différents réglages proposés au niveau du volant et du siège. Surtout, ce dernier maintient bien les lombaires et s’adapte particulièrement bien aux petits gabarits.
Après tous ces réglages effectués, on peut jeter un œil à la planche de bord… Cette dernière est classique mais présente bien. C’est propre, bien dessiné mais sans aucune fioriture. Par rapport à ses cousines de chez VW, les plastiques ne sont pas moussés mais sont finement grainés et semblent conçus pour durer. Les assemblages sont bien réalisés. Cela inspire le sérieux ! Le tableau de bord intègre un tachymètre classique avec également l’affichage digital de la vitesse pour un peu plus de précision.
Place à l’arrière… et c’est à cet endroit où l’appellation Spaceback prend tout son sens. En effet, il y a de la place à l’arrière, pas tellement en largeur au coude du fait de la largeur limitée de l’auto, mais en termes d’espace aux jambes. Peu de concurrentes peuvent se vanter d’en proposer autant ! Vous pourrez sans aucun problème étaler vos jambes. Sur long parcours, ce n’est pas anodin ! Seul le 3 ème passager central sera pénalisé par le tunnel de transmission. Même si la carte grise indique 5 places assises, il s’agit en réalité plus d’une 4+1.
Il y a une chose importante dont nous avons oublié de parler : l’immense toit panoramique qui inonde l’habitacle de lumière ! C’est vraiment sympathique et agrandit virtuellement l’espace intérieur. Deux rideaux permettent de vous isoler du soleil. Mais évidemment, cela n’empêchera pas une augmentation importante de la température en été. Heureusement, la climatisation bi-zone baptisée Climatronic sera là pour vous aider à retrouver un peu de fraîcheur…
La capacité du coffre est suffisante mais légèrement inférieure à la moyenne de la catégorie. En effet, il cube 384 litres (avec une vraie roue de secours, 415 litres sinon). C’est peut-être là où cette voiture n’a rien d’un break… La banquette arrière est rabattable 2/3-1/3 pour agrandir aisément l’espace de chargement.
Enfin, le niveau d’équipement est très correct mais présente quand même quelques lacunes. En effet, le régulateur de vitesse est présent mais la fonction limiteur a été oubliée. Les quatre vitres sont électriques avec un mode séquentiel pour le conducteur. La vitre descend d’une pichenette mais ne remontera entièrement que grâce à votre intervention. Oubliez également l’allumage automatique des feux et des essuie-glaces, même sur cette édition limitée Style Plus placée haut de gamme ! Par contre, elle profite de rétroviseurs électriques dégivrants, efficaces et pratiques.
Contact : Le 1.6 TDI développant 90 ch claque un peu, encore plus à froid. Heureusement, les choses s’arrangent à vitesse stabilisée et en charge. Côté performances, cette Rapid porte-t-elle bien son nom ? Nous n’irons pas jusque-là avec ce moteur diesel d’entrée de gamme même si les accélérations et les reprises sont très correctes et permettent à notre Skoda d’afficher une certaine polyvalence. Comptez environ 12 s pour abattre le 0 à 100 km/h. Le poids raisonnable de l’auto (1280 kg) explique en grande partie ce résultat.
Mais l’arme fatale de cette auto, c’est sa boîte automatique à double embrayage DSG. Celle-ci est à la fois douce, réactive, et ne pénalise ni les performances ni les consommations. Placez le levier sur « D », lâchez les freins, et la voiture accélère seule jusqu’à atteindre la vitesse de 7 km/h. Accélérez et vous verrez que les 7 vitesses s’enchainent sans aucun à-coup, seul l’indicateur présent sur le tableau de bord vous permet de connaître le rapport engagé ! Envie de doubler ? C’est simple, enfoncez l’accélérateur et la boîte fait tomber 1 à 2 rapports avec un temps de latence très limité. Les rapports supérieurs passent alors à 3500 tours/min jusqu’à stabilisation de la vitesse. Pour les sportifs, il existe un mode Sport. Les vitesses passent alors systématiquement vers 3500 tours et les montées en régime sont plus franches. Et si vous souhaitez prendre la main, il suffit de positionner le levier à droite pour passer en mode séquentiel. Il vous suffit alors de pousser le levier pour monter les rapports et de le tirer pour rétrograder. Mais même en mode manuel, l’électronique veille en passant les vitesses supérieures à votre place si le régime moteur devient trop élevé ou en rétrogradant si vous oubliez de le faire à un feu par exemple.
Côté consommations, comptez environ 5 l /100 km en conduite normale. Avec le réservoir de 55 litres, l’autonomie peut alors avoisiner les 1100 km. L’avantage de cette boîte DSG, c’est qu’elle parvient à optimiser les consommations de façon très efficace. A 50 km/h en agglomération, elle enclenche systématiquement la 6 ème vitesse. Le moteur tourne alors à moins de 1500 tours sans montrer le moindre grognement.
Sur route, notre Rapid fait preuve d’une bonne stabilité. La tenue de route ne pose pas de problème. Il faut dire que les larges pneus de 17 pouces doivent bien aider. Par contre, s’il y a bien une chose à reprocher à cette voiture, c’est son confort de suspension ! Aucun problème sur route et autoroute mais dès que vous roulez sur une départementale mal entretenue, la sécheresse excessive des suspensions se fait tout de suite sentir. Et les pneus taille basse amplifient le phénomène. C’est un peu dommage pour une voiture à vocation familiale…
Neuve, notre Rapid Spaceback TDI 90 ch DSG est facturée à partir de 22 500 €. C’est plutôt bien placé ! Attention à la fiabilité de la boîte DSG 7 car si elle est agréable, elle ne semble pas dénuée de problèmes de fiabilité. Et elle est coûteuse à remplacer !
Si vous souhaitez une voiture qui sort un peu de l’ordinaire, spacieuse à l’arrière, agréable à mener et si la raideur prononcée des suspensions n’est pas un problème pour vous, ne cherchez pas, cette voiture est faite pour vous. D’autant qu’elle est plutôt bien placée en termes de tarifs. Dommage que le réseau soit si limité !
Un grand merci à Frédérik pour le prêt du véhicule.
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