8 Mars 2015 " Olivier " Tags : Renault
Pionnier des monospaces compacts à la fin des années 90, Renault doit désormais faire face à une concurrence accrue. Tout le monde s’y est mis : Citroën avec le C4 Picasso, Ford avec le C-MAX, Opel avec le Zafira… Sans compter les cross-over qui viennent concurrencer le segment (Peugeot 3008 en tête)…
Malgré cela, Renault a su résister et faire évoluer son Scénic, 3 ème du nom…
L’intérieur bi-ton de cette finition haute « Jade » présente bien. La sellerie cuir marron participe grandement à l’ambiance haut de gamme qui s’en dégage… La finition est très correcte avec des plastiques moussés en haut de la planche de bord et des ajustements soignés. Cela n’a pas empêché l’apparition de quelques rossignols ici et là aux alentours de 50 000 km…
Au fil des générations, la position de conduite s’est « berlinisée », avec un volant moins à plat façon utilitaire et un pédalier reculé… Le levier de vitesse est idéalement situé à la base de la planche de bord.
L’accoudoir central est situé à la bonne hauteur, heureusement car il n’est pas réglable en hauteur, il coulisse simplement sur une vingtaine de centimètres, permettant ainsi d’atteindre les portes-gobelets et le cendrier nomade… Il cache également un grand rangement permettant de loger au moins deux grandes bouteilles d’eau. Pratique ! Les vide-poches creusés dans les portières avant sont de taille raisonnable, tout comme les rangements disséminés un peu partout dans la voiture : sous les jambes du passager avant, à la base de l’assise des passagers arrières… Ajoutez à cela des tablettes aviation à l’arrière, et vous aurez compris que le Scénic est conçu avant tout pour la famille.
La famille, justement aura beaucoup d’espace (Il y a un peu d’Espace dans le Scénic…) pour les jambes à l’avant comme à l’arrière. A l’arrière, bien que le siège central soit moins large, on voyage sans problème à trois. En revanche, pour les grandes familles, impossible de mettre trois cosys. Pour cela, il faudra aller voir du côté des grands monospaces… Petit bémol concernant les sièges arrière : ils ne s’escamotent pas dans le plancher comme chez certains concurrents. Il faut les retirer et les remiser. Vous me direz qu’il n’y a rien de bien gênant là-dedans, sauf qu’un siège doit peser entre 15 et 20 kg et qu’il n’est pas aisé de les manipuler…
Concernant le coffre, il est dans la moyenne de la catégorie avec environ 450 litres de contenance. Le Ford C-MAX fait moins bien mais le Citroën C4 Picasso et le VW Touran font mieux. On se consolera avec son aspect cubique, bien pratique.
Côté équipements, cette finition haut de gamme offre plus que l’essentiel avec notamment les sièges chauffants électriques, le GPS Tom-Tom intégré, la climatisation automatique séparée gauche-droite, le système bluetooth, le radar de recul (équipement d’ailleurs très utile), l’alerte de sous-gonflage des pneus, l’antipatinage, l’aide au démarrage en côte (très pratique lorsque l’on n’est pas spécialiste en la matière)…
A la conduite, nous sommes bien dans une Renault. Châssis rassurant (avec une petite prise de roulis fréquente sur ce type d’auto), confort de suspension de bon niveau (avec quand même quelques percussions qui sont apparues à basse vitesse aux alentours de 50 000 km), sièges permettant un bon maintien… Bref, voyager en Scénic n’est pas un problème ! A noter simplement qu’un tel châssis mériterait des pneus de meilleure qualité que les Michelin Energy Saver installés d’office pour leur côté écolo…
Côté moteur, il s’agit du 1.9 dci 130 ch qui a été récemment remplacé par un 1.6 de puissance équivalente, plus moderne et frugale. Celui-ci permet d’emmener les 1500 kg de la voiture avec une certaine nervosité : le 0 à 100 km/h se fait en 10.6 s et les reprises sont d’un bon niveau, ce qui permet de doubler rapidement et en tout sécurité. Il n’y a que la 6 ème vitesse qui est logiquement un peu longue afin de favoriser les économies de carburant. Tant pis, rétrograder n’est pas un problème tant le maniement du levier est agréable. Ce moteur, en plus d’être agréable à mener, est bien encapsulé. Vous l’aurez compris, ce moteur va bien au Scénic. Le 1.5 dci 110 ch n’a pas cet allant et la consommation moyenne n’est bizarrement pas beaucoup plus faible, notre 1.9 dci se contentant d’environ 6.8l/100km de gazole en moyenne. Pas si mal pour un moteur conçu il y a plusieurs années…
Enfin, la direction électrique ne souffre pas la critique, se montrant suffisamment douce à vitesse réduite puis plus ferme au fur et à mesure que la vitesse augmente.
Lors de sa commercialisation en 2009, ce modèle était affiché au prix de 31 000 €. Après remise (souvent très importantes chez Renault), on pouvait sans difficulté l’acquérir pour environ 26 000 à 27 000 €. En occasion, on peut faire de bonnes affaires, sa large diffusion faisant diminuer sa côte. Côté assurance, il faut compter environ 600 € en tous risques en province avec 50 % de bonus. Les pièces d’usure sont vendues à des prix raisonnables et comptez environ 160 € la révision complète et la vidange tous les 2 ans ou 30 000 km chez un agent de la marque au losange.
Enfin, puisque Renault n’a pas toujours été un modèle en termes de fiabilité, en 60 000 km, ce véhicule n’a souffert que d’un problème de refroidisseur de turbo qui a nécessité son remplacement. Signalons également de nombreux cas d'usure prématurée des plaquettes de frein arrière à cause du frein de parking automatique qui induit un phénomène de frottements avant sa désactivation.
Ce Scénic 3 ème génération est globalement une réussite. Il a su évoluer afin de faire face à la concurrence. Il faudra simplement compter avec des sièges arrière durs à manipuler et une consommation moyenne peut-être un peu plus élevée que ce qui se fait actuellement.
Pour consulter l'article concernant le bilan fiabilité de ce Renault Scénic 3, cliquez ici : 160 000 km en Renault Scénic 3.
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