Essai Citroën C3 Picasso 1.4 VTI 95 ch Attraction

Mais pourquoi avoir donné le nom d’un célèbre peintre à une voiture ? Après avoir longuement réfléchi sans avoir trouvé la réponse, je me suis lancé dans l’essai de ce C3 Picasso…

Une position de conduite d'utilitaire

Ouverture de la porte, fermeture : « un ploc » pas très « qualitatif » se fait entendre. Dommage, car même si tout le monde n’y fait pas attention, certains acheteurs resteront sur un premier a priori négatif…

Une fois assis, on a l’impression d’être dans un utilitaire : volant trop à l’horizontal, pédalier pas assez reculé. Là encore, on est déçu…

En revanche, les ouvertures importantes et les fins montants de pare-brise offrent une luminosité agréable et une bonne visibilité.

La ligne, c'est vraiment du Picasso ?

A l’extérieur, le style est moderne. On n’aime ou on n’aime pas mais on est loin du classicisme d’un Renault Grand Modus. Le dessin de la planche de bord est moderne également, avec un tableau de bord central, des aérateurs joliment dessinés, un levier de vitesse haut perché. Evidemment, dans la mesure où il s’agit de la version de base Attraction, il ne faut pas s’attendre à voir des détails de finition qui pourraient apporter de la gaieté à l’ensemble (des touches de chrome par exemple…) ; les plastiques noirs sont durs et basiques.

Le C3 Picasso, une vraie familiale ?

A l’arrière, ce « minispace » est suffisamment large pour accueillir deux adultes. Il ne faudra pas qu’ils aient les jambes trop longues quand même…

Le coffre est cubique et de taille correcte. Le plancher de coffre est réglable en hauteur… Une poussette y entre sans problème. Pour les parents avec un enfant qui ne veulent pas avoir recours au monospace compact pour une question de taille ou de coût voire les deux, le C3 Picasso est idéal.

Le niveau d’équipement est faible : normal me direz-vous compte tenu du fait qu’il s’agit de la version de base mais même l’autoradio n’est pas proposé de série. Pour avoir quelques équipements de confort comme la climatisation, il faut soit opter pour la finition supérieure soit la prendre en option…

Cette voiture aime la douceur

Contact : le 1.4 VTI 95 ch est discret même à froid. Ensuite, il distille un bruit pas désagréable à chaque accélération. Les accélérations, parlons-en : ce moteur de base n’est pas très vif avec en plus un certain manque de punch sous 2500 tours/min. Le 0 à 100 km/h est abattu en 13 secondes environ. Au-delà des accélérations, c’est surtout les reprises qui sont limites. Lorsque l’on souhaite effectuer un dépassement, il faut anticiper.

Concernant la tenue de route, le châssis a l’air sain, équilibré, mais avec une petite tendance au roulis, typique sur ce genre d’auto. Il faut dire que les suspensions souples n’aident pas. Mais au moins, il s’agit d’une vraie Citroën, au confort de suspension excellent.

Côté consommation, bien que la presse auto le trouve gourmand, en pratique ce petit 1.4 VTI se contente en moyenne de 7 à 7.5 l/100 km.

Enfin, les passages de vitesse sont un peu raides et il faut aller chercher la marche arrière très loin en bas à droite…

Accessible mais quelques problèmes de fiabilité

Neuf, notre C3 Picasso coûtait environ 15 000 €. Après remise correspondant à la TVA (offre promotionnelle assez fréquente chez Citroën), il était affiché à 12 000 €.

Côté fiabilité, à 1000 km, la pompe à eau a rendu l’âme puis le calorstat quelques centaines de kilomètres plus tard… Rien à signaler depuis mais il y a de quoi être déçu lorsque l’on rencontre des problèmes de fiabilité comme ceux-là dès la sortie du concessionnaire.

Le coût d’entretien est raisonnable.

A noter que Citroën ne propose plus de roue de secours de série mais un simple kit anti-crevaison. Ce n’est pas le seul mais c’est dommage d’être obligé d’en arriver là pour faire l’économie de quelques euros…

EN CONCLUSION

Le principal atout de ce C3 Picasso, c’est son confort. Mais il faudra composer avec une position de conduite particulière, des performances limitées et un équipement insuffisant. Et pour avoir droit à plus de modularité, il faudra dépenser un peu plus…