23 Avril 2015 " Olivier " Tags : Peugeot
Avec la Peugeot 208 GTI 30th anniversaire, Peugeot a enfin produit la digne héritière de la célèbre bombinette sochalienne, la 205 GTI. Nous avons testé une version plus civile, la Peugeot 208 e-HDi 92 cv, dans sa finition « Allure ».
Egalement déclinée en version plus civile, la 208 offre un nouveau souffle dans la série des 2xx, comprenez les citadines de chez Peugeot : 206 et 207, et notamment sur le plan esthétique.
En effet, nous sommes dans une nouvelle ère chez Peugeot, design retravaillé et qualité sont les mots d’ordres. Un véritable plaisir des yeux.
A première vue, cette 208 attire les regards. Dans sa couleur noire perla métallisée (option facturée en sus à 520 €), sa ligne racée est mise en valeur. Sa forme et son dessin apporte une certaine touche de caractère. La version essayée est un modèle 3 portes, qui ressemble fortement à la fameuse version GTI.
Les rétros et les enjoliveurs chromés apportent une touche chic à l’ensemble. Les jantes de 16 pouces se marient parfaitement au reste. Notez, dans la version 3 portes, une sortie d’échappement ovale qui n’est pas présente sur la 5 portes.
A l’avant, la calandre est retravaillée, et le Lion est placé sur le capot, à la différence de sa grande sœur, la Peugeot 207, qui voyait son logo intégré dans la calandre.
La version Allure est équipée de feux diurnes à LED à l’avant, et de feux de position à LED à l’arrière. Les répétiteurs de clignotants sont quant à eux placés sur les rétroviseurs.
Côté mensurations, cette Peugeot est relativement petite avec ses 3m90 (contre 4m04 pour la 207) et confirme son petit gabarit par son aisance à se déplacer en ville. Peugeot nous le rappelle, nous sommes dans une citadine.
A l’intérieur, on remarque le changement d’univers avec les Peugeot de l’ancien temps. Tableau de bord retravaillé, nouveaux matériaux avec la très agréable présence de plastiques laqués qui ornent la planche de bord. Un écran tactile de bonne qualité trône au milieu, avec des inserts de chromes qui reprennent les éléments de carrosseries extérieurs. Le petit volant en cuir est quant à lui la grande nouveauté, à peine plus grand que celui d’un kart, si bien que lorsque vous reprenez une voiture avec un volant « normal », vous avez l’impression de conduire un camion ! Ce dernier, est utile notamment lors de créneaux, aidé par son petit gabarit, évoqué plus haut. Bref un véritable atout que nous avons là.
Les poignées de portes sont en plastiques laquées à l’avant et un simili cuir à l’arrière, avec des surpiqûres apparentes.
Les sièges sont également très agréable à regarder, des mi-tissus piqués mi simili cuir noir. Côté confort, on reste dans la norme chez Peugeot (donc pas au top comparé à la concurrence), mais pas non plus catastrophique. On est bien. Ces derniers sont inclinables, amovibles en longueurs et hauteur. Dans la version spécifique 3 portes, ils se plient pour laisser passer les passagers. Notons par ailleurs que le système de basculement est de piètre qualité et qu’une fois sur deux, la mécanique pose problème.
Dans la 208, de la place, il y en a, à l’avant comme à l’arrière. Vous pouvez y loger deux adultes à l’arrière (pas plus) et éventuellement un enfant au milieu.
Coté pratique, le coffre est généreux, et de même gabarit que dans la Peugeot 207, de quoi y loger ses courses, et des bagages pour partir en vacances à 2 ou 4 sans problème. Un très bon point pour une voiture de ce segment.
Attention tout de même à ne pas rayer la voiture lorsque vous ouvrez les portes et le coffre. En effet, il n’y a aucun dispositif de protection en plastique, et les portes sont lourdes dans cette version. Vous avez très vite fait d’abîmer la peinture. C’est par contre un avantage esthétique que de ne plus voir de plastiques noirs partout.
Au volant, les sièges semi-baquets vous mettent dans une ambiance plus sportive qu’auparavant.
Le petit volant vient compléter le tout. On règle les sièges manuellement, en hauteur, longueur, et de même pour le volant. Sachez que, contrairement à tout ce que l’on peut dire, le volant ne gâche pas la vue sur les compteurs.
Nous sommes prêts à partir. Un tour de clé et la voiture démarre au quart de tour, après un « étalonnage » pour le moins très sympa des aiguilles de compteurs : on se croit dans une voiture de course et pourtant…
La motorisation diesel de 92 ch est bruyante, comme on s’en doutait. Nous nous croyons dans un tracteur, et c’est une grosse déception.
Elle offre cependant tout le couple nécessaire pour une utilisation normale, et même un peu davantage : pied au plancher, on parvient même à patiner en seconde. Bien évidemment, l’étagement de la boîte est prévu pour une motorisation diesel, les rapports se passent donc en dessous de 2500trs/min et l’on passe plus de temps à passer les vitesses qu’a accélérer.
L’avantage à tout cela, c’est que l’on ne consomme absolument rien. Sur 1000 km, c’est-à-dire quasiment un plein entier en conduite économique, la conso tombe à… 5.2 l/100 km !
Cependant, la voiture est très bruyante à cause de sa faible cylindrée (1.6) à vitesse élevée (90-130km/h). A 130, nous frôlons les 3300trs/min et l’insonorisation pourtant assez efficace n’y change rien. Ce n’est pas une grande routière…
Si l’on décide d’adopter une conduite un peu plus sportive, sachez que son accélération est tout à fait surprenante pour un diesel de seulement 92cv, et l’on se retrouve vite en excès de vitesse. La boîte est bien réactive malgré un « turbo lag » (latence d’enclenchement du turbo) qui se fait surtout ressentir de la seconde à la troisième. Très désagréable !
Tenue de route : on n’a pas affaire à la version GTI, et le manque de rigidité de la caisse se voit tout de suite. Niveau amortissement, on reste sur une voiture typée « confort » même si sur route défoncée la 208 se montre très « tape cul ». Attention donc à ne pas conduire trop sportivement, vous manquerez de vous sortir de la route. Ceci dit, la voiture testée était équipée de 4 pneus Michelin neufs sur jantes de 16 pouces qui lui procurait une bonne accroche.
En bref, cette voiture est très sécurisante par sa tenue de route pour une conduite normale, et sait se montrer réactive lors des accélérations franches (insertion dans un rond point, etc...)
Malgré tout, la motorisation diesel est bonne, même si elle ne semble pas être justifiée sur une citadine : trop faible pour une utilisation sur autoroute, et trop polluante en ville.
Pour obtenir le modèle essayé, la plus haute finition en 3 portes avant la « XY » il vous faudra compter pas moins de 21 000 € avec l'option peinture métallisée. Mais le marché de l’occasion est très fourni, vous n’aurez donc pas de mal à trouver votre bonheur à des prix très raisonnables (entre 11 000 € et 17 000 €).
Très tape-à-l’œil, bien finie, la 208 se révèle très chic, et vient directement concurrencer les références : Mini, Citroën DS3, VW Polo...
Le diesel ne se justifie que si vous faites beaucoup de kilomètres ; les motorisations essences feront l’affaire pour une utilisation urbaine. Et enfin, si vous souhaitez rouler sportivement, prenez la version GTI !
Merci beaucoup à Maxime pour sa contribution.
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